PARIS, 22 janvier (Xinhua) -- Les deux candidats qualifiés pour le second tour de la primaire de la gauche ont réagi dans la soirée, peu après l'annonce du résultat, chacun réaffirmant les atouts de sa candidature. Arrivé en tête avec 36% des voix, Benoît Hamon a évoqué les deux questions "écologique" et "sociale" qui fondent son projet estimant que "les électeurs de gauche ont voté "par conviction et non par résignation".

"En me plaçant en tête vous avez adressé un message clair d'espoir pour l'avenir de la France" a également déclaré Benoît Hamon qui a tenu à remercier Arnaud Montebourg, arrivé à la troisième position (17,7%), qui a appelé à voté pour lui : "cette confrontation que nous avons eue n'a jamais été une opposition, j'ai une immense estime pour les combats qu'il a menés" a-t-il expliqué.

M. Hamon s'est dit "très heureux de poursuivre le débat avec Manuel Valls, son projet de société contre le mien".

Une position partagée par son concurrent Manuel Valls : "Je suis heureux, oui heureux de me retrouver face à Benoît Hamon car une nouvelle campagne commence dès ce soir, un choix très clair se présente désormais à vous et à nous, le choix entre la défaite assurée et la victoire possible" a-t-il affirmé.

L'ancien Premier ministre de François Hollande s'est positionné comme étant le candidat le plus crédible en vue de l'élection présidentielle de mai 2017 : "Je refuse d'abandonner les Français à leur sort face à l'extrême-droite qui détruirai notre pays ou celle de François Fillon, dure et conservatrice; face à l'Amérique de Donald Trump, à la Russie de Vladimir Poutine, face à cette mondialisation qui ne fait aucun cadeau aux plus pauvres", a-t-il indiqué, réaffirmant son attachement à l'Union européenne.

Manuel Valls, qui a reçu le soutien de Sylvia Pinel (Parti radical de la gauche), a salué "celles et ceux qui se sont mobilisés face au scepticisme". "Je l'avais dit, cette primaire était ouverte, rien n'était joué, tout était possible, et pour le deuxième tour de la primaire, rien n'est écrit" a-t-il ajouté.

"Je veux une gauche forte, crédible, réformiste, généreuse et courageuse" a-t-il précisé. "Je sais que beaucoup se disent qu'une victoire de la gauche à l'élection présidentielle est impossible, et je veux tordre le cou à ces affirmations (...) vouloir gagner c'est pouvoir gagner", a souligné M. Valls. Fin