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Les politiques de Donald Trump pourraient mener à une profonde récession, selon des Prix Nobel d'économie

Publié le 2017-01-07 à 19:11 | french.xinhuanet.com

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WASHINGTON, 7 janvier (Xinhua) -- Les politiques économiques proposées par le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, pourraient mener à une profonde récession de l'économie américaine, ont indiqué vendredi plusieurs Prix Nobel d'économie cités par des médias locaux.

Les mesures du futur président, notamment les déductions fiscales et l'augmentation des dépenses, présentent des risques. "Ces mesures pourraient mener à l'explosion de la dette publique, et finir par causer une très sérieuse perte de confiance et une profonde récession", expliquait le professeur de l'Université Columbia, Edmund Phelps, cité par Bloomberg.

Lors de la réunion annuelle de l'Association économique américaine, qui s'est tenue à Chicago, M. Phelps a également évoqué les dangers de nommer des entreprises spécifiques, pour en vanter les mérites ou bien les critiquer, une habitude de M. Trump. Selon l'économiste, il s'agit là d'une ingérence qui pourrait empêcher les nouveaux venus d'entrer dans les marchés, et avec eux leur indispensable innovation.

Pour faire face à l'important déficit budgétaire du pays, les prédécesseurs de M. Trump pouvaient compter sur le rachat de la dette publique américaine par des investisseurs étrangers. Toutefois, avec un futur président menaçant de renégocier les traités commerciaux des Etats-Unis, au profit de sa politique "America First" ("L'Amérique d'abord"), on peut craindre une baisse des achats des bons du Trésor américains, affirmait Roger Myerson de l'Université de Chicago.

"Il existe un large consensus sur le fait que les politiques proposées par le président élu seront inefficaces", assurait le professeur de l'Université Columbia, Joseph Stiglitz. Les relations entre les Etats-Unis et les autres pays "doivent être basées sur la confiance", ajoutait M. Stiglitz. Une relation de confiance qui aurait, selon l'économiste, déjà été "endommagée".

Après sa prise de fonction le 20 janvier prochain, Donald Trump prévoit de réduire les impôts sur les sociétés et sur les particuliers et d'investir dans les infrastructures pour booster l'économie américaine. Les politiques liées à ces mesures n'ont pas encore été annoncées.

Selon le Comité pour un budget fédéral responsable, un think-tank apolitique, le jour de la prise de fonction du 45e président des Etats-Unis, la dette publique atteindra le niveau le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, avec 77% du PIB, un chiffre qui devrait doubler d'ici 2050.

Le déficit, qui est aujourd'hui de près de 600 milliards de dollars, s'élèvera à 800 milliards de dollars dans la dernière année fiscale du premier mandat du président Trump, et dépassera les 1.000 milliards de dollars à la fin d'un hypothétique second mandat, a annoncé le comité.

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