WASHINGTON, 14 décembre (Xinhua) -- Le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham a déclaré mercredi qu'il ne soutiendrait aucune des personnes nommées au cabinet opposées à des sanctions contre la Russie.

"Je ne pense pas pouvoir voter pour quelqu'un qui estime que nous ne devrions pas sanctionner la Russie, étant donné qu'elle a bel et bien interféré dans nos élections", a indiqué M. Graham lors d'une interview sur CNN.

Ces propos visaient particulièrement Rex Tillerson, nommé par le président élu américain Donald Trump au poste de secrétaire d'Etat. PDG du géant pétrolier ExxonMobil, M. Tillerson est connu pour entretenir des relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine.

Il a d'ailleurs été décoré de l'Ordre de l'Amitié en 2013, une décoration d'Etat russe récompensant ses efforts pour "le renforcement de l'amitié et de la coopération entre les peuples".

"Si quelqu'un veut devenir secrétaire d'Etat, qu'ils apprennent ce que j'ai appris, et s'ils ne croient pas que les Russes étaient impliqués dans nos élections, qu'ils ont interféré dans nos élections, je remettrais alors en doute leur jugement", a-t-il déclaré.

Le New York Times a également rapporté mercredi que les groupes de pirates liés au gouvernement russe tentaient activement depuis l'année dernière d'obtenir des informations sur le Comité national démocrate.

Des milliers d'emails contenant des informations controversées de hauts responsables démocrates ont été publiés lors de la campagne présidentielle, un incident que certains pensent a endommagé l'image du parti démocrate et a fait pencher la balance en faveur de Donald Trump.

Le président américain Barack Obama a ordonné la tenue d'une enquête sur les piratages supposément menés par la Russie liés aux élections, décision qui a été soutenue par les deux principaux partis du pays.

Des poids lourds républicains tels que le président du Comité des services armés John McCain ainsi que le leader de la majorité au Sénat Mitch McConnell ont également exprimé leur soutien à cette enquête.

Les républicains possèdent 54 des 100 sièges au Sénat. Une simple majorité est nécessaire pour ratifier la nomination de M. Tillerson.