Belgique/antiterrorisme : un institut dénonce le manque d'investissements dans le renseignement

Publié le 2016-10-27 à 22:58 | french.xinhuanet.com

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BRUXELLES, 27 octobre (Xinhua) -- Un rapport publié jeudi par l'Institut Egmont pointe du doigt le manque d'investissements dans les services de renseignement belges et dans la lutte contre le financement du terrorisme.

Dans ce rapport intitulé "Antiterrorisme en Belgique : défis-clés et options politiques", l'Institut Egmont - Institut royal des relations internationales - a dit vouloir faire une évaluation critique mais nuancée des politiques belges de lutte antiterroriste via la contribution de sept experts académiques.

Thomas Renard, expert en terrorisme et coauteur du rapport, a déclaré mercredi soir au micro de la RTBF qu'il "faut repenser comment, à quel moment spécifiquement, on passe d'une approche préventive centrée sur les services de renseignement à une approche répressive centrée sur le monde judiciaire. Il faut peut-être repenser où l'on met le curseur entre les deux".

Articulé en cinq articles, le rapport évoque non seulement le caractère "urgent" du manque de financement des services de renseignement, mais identifie aussi plusieurs points-clés sur lesquels travailler pour permettre à la Belgique d'être plus efficace en matière de lutte contre le terrorisme.

Le rapport s'intéresse aux 30 mesures de lutte contre le terrorisme annoncées par le gouvernement belge après les attaques contre Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris. Les auteurs de cet article qualifient parfois ces mesures de "populisme pénal" et plaident pour que les services de renseignement jouent un rôle plus important avant que les informations ne soient transmises aux services judiciaires surchargés.

Le financement du terrorisme et ses liens avec le marché des armes est l'un des autres points-clés abordés par ce rapport. Pour les auteurs, la Belgique manque d'une politique plus sophistiquée en la matière, notant que les attentats de Paris et de Bruxelles ont été commis par le biais de réseaux criminels préexistants.

Enfin, le rapport appelle à mener la lutte antiterroriste de façon plus globale entre les différents niveaux de pouvoir et insiste sur la nécessité de maintenir l'effort même en dehors des périodes de crise lorsque la pression médiatique est moins forte.

french.xinhuanet.com

Belgique/antiterrorisme : un institut dénonce le manque d'investissements dans le renseignement

Publié le 2016-10-27 à 22:58 | french.xinhuanet.com

BRUXELLES, 27 octobre (Xinhua) -- Un rapport publié jeudi par l'Institut Egmont pointe du doigt le manque d'investissements dans les services de renseignement belges et dans la lutte contre le financement du terrorisme.

Dans ce rapport intitulé "Antiterrorisme en Belgique : défis-clés et options politiques", l'Institut Egmont - Institut royal des relations internationales - a dit vouloir faire une évaluation critique mais nuancée des politiques belges de lutte antiterroriste via la contribution de sept experts académiques.

Thomas Renard, expert en terrorisme et coauteur du rapport, a déclaré mercredi soir au micro de la RTBF qu'il "faut repenser comment, à quel moment spécifiquement, on passe d'une approche préventive centrée sur les services de renseignement à une approche répressive centrée sur le monde judiciaire. Il faut peut-être repenser où l'on met le curseur entre les deux".

Articulé en cinq articles, le rapport évoque non seulement le caractère "urgent" du manque de financement des services de renseignement, mais identifie aussi plusieurs points-clés sur lesquels travailler pour permettre à la Belgique d'être plus efficace en matière de lutte contre le terrorisme.

Le rapport s'intéresse aux 30 mesures de lutte contre le terrorisme annoncées par le gouvernement belge après les attaques contre Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris. Les auteurs de cet article qualifient parfois ces mesures de "populisme pénal" et plaident pour que les services de renseignement jouent un rôle plus important avant que les informations ne soient transmises aux services judiciaires surchargés.

Le financement du terrorisme et ses liens avec le marché des armes est l'un des autres points-clés abordés par ce rapport. Pour les auteurs, la Belgique manque d'une politique plus sophistiquée en la matière, notant que les attentats de Paris et de Bruxelles ont été commis par le biais de réseaux criminels préexistants.

Enfin, le rapport appelle à mener la lutte antiterroriste de façon plus globale entre les différents niveaux de pouvoir et insiste sur la nécessité de maintenir l'effort même en dehors des périodes de crise lorsque la pression médiatique est moins forte.

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