Regard d'un journaliste malien sur la Chine : Une visite dans la région autonome du Tibet (III) -- « LE TOIT DU MONDE » , VRAIMENT!
Publié le 2016-10-13 à 16:11 | french.xinhuanet.com
Par Seydou Tangara, journaliste reporteur au quotidien national du Mali, l'Essor.
Je ne partageais pas l'avis des autorités chinoises disant que la Chine reste encore un pays en voie de développement jusqu'au jour où je me suis rendu dans la région autonome du Tibet au cours de mon deuxième séjour dans ce grand pays d'Asie de l'Est, entamé depuis le 7 juin 2016, sur invitation de l'Association chinoise de la diplomatie publique (ACDP), en collaboration avec le Centre de presse africain de Chine et le ministère des Affaires étrangères de la Chine. C'est pour accompagner la mise en œuvre d'un programme de formation de dix mois, destiné aux journalistes africains et visant à faire découvrir la Chine d'hier et la Chine d'aujourd'hui dans de multiples dimensions du développement.
J'ai effectué du 7 au 12 juillet mon voyage d'immersion dans la région autonome du Tibet. Ce voyage a duré 4,5 heures de vol à partir de Beijing (centre politique et culturel de la Chine).
Le Tibet, ou Xizang en chinois, est l'une des cinq régions autonomes située dans l'ouest de la Chine. Il se trouve au cœur de l'Asie et est situé aux trois-quarts à plus de 3.500 m d'altitude, ce qui en fait la région la plus haute du monde, d'où son surnom de « Toit du monde ».
Nous sommes dans une localité couvrant une superficie totale de 1.222.000 km², avec une population qui compte plus de 3,1 millions d'habitants partageant le bouddhisme, le bön (système de croyances indigènes animistes et chamaniques du Tibet pré-bouddhiste), le christianisme, et l'islam.
Avant de voyager au Tibet, j'avais reçu pour instruction, une semaine à l'avance, de bien se reposer avant d'effectuer le déplacement dans la région, d'éviter de faire trop d'exercice physique, de prendre du repos dès l'arrivée au Tibet, de boire autant que possible de l'eau, ne pas trop manger, ne pas parler trop fort et ne pas se mettre en colère à cause de la haute altitude. Les explications fournies en valaient la peine. Car à mon arrivée à Lhassa, chef-lieu du Tibet, j'ai été d'abord frappé par un climat exceptionnel, chaud et sec à la fois. Un vent un peu violent soufflait, avec peu d'oxygène. J'avais du mal à bien respirer, c'est pourquoi je souffrais de migraines. En tant que musulman pratiquant, même pour prier, j'étais essoufflé...
A la tombée de la nuit, dans un hôtel disposant de bouteilles d'oxygène comme certains centres et grands lieux publics, j'ai pu constater de brutales chutes de températures. Ici, le soleil se couche très tard, parfois vers 22h.
Dans la région autonome du Tibet, belle, unique et mystérieuse avec sa beauté naturelle, j'ai vraiment découvert une autre facette de la Chine différente des gratte-ciel, des immeubles de luxe, des belles voitures, etc. vus à Beijing ou à Shanghai, qui défient les villes les plus développées.
Tout au long du trajet, j'ai pu apercevoir, à quelque 50 mètres de la grande voie, des paysages incroyables, des magnifiques montagnes verdoyantes, parfois de grandes étendues désertes, ainsi que des villages traditionnels perchés sur les hauteurs et des lacs d'un bleu profond.
Un peu en bas de ces collines, quelques animaux, en l'occurrence des vaches et des moutons, broutaient parfois de l'herbe dans une nature verdoyante ou s'abreuvaient dans le fleuve. J'ai constaté de visu que les moutons et les vaches de cette région sont plus gros et plus poilus que ceux en l'Afrique...
À noter : le contenu de ce texte n'engage que son auteur et non Xinhuanet. Si vous avez vécu des expériences intéressantes en Chine ou si vous souhaitez partager vos points de vue originaux sur la culture chinoise et les échanges sino-français, n'hésitez pas à nous envoyer votre article par e-mail à : xinhuanet_french@news.cn. Une rémunération est prévue, une fois l'article publié.