KINSHASA, 21 septembre (Xinhua) -- Un calme précaire règne à Kinshasa deux jours après les manifestations violentes et sanglantes qu'a connu la ville de Kinshasa les lundi 19 et mardi 20 septembre.

Ce matin du mercredi 21 septembre, quelques tirs sporadiques ont été entendus dans les quartiers Yolo et à Camp Luka, deux quartiers chauds de la périphérie de la capitale congolaise.

Dans les rues et avenues, des scènes de violence ont fait la place aux témoignages de ceux qui ont vécu ses journées de triste mémoire.

Dans centaines avenues, les agents de commune enlèvent des barricades et d'autres saletés laissées sur les avenues lors des manifestations. Au centre ville, la vie a repris normalement ce mercredi.

Beaucoup de magasins situés le long du boulevard du 30 juin ont progressivement rouvert.

La vie est en train de reprendre progressivement. Même si l'on ne retrouve pas encore des embouteillages, des bus de transport en commun et des taxis sont de plus en plus visibles dans les avenues et sur le boulevard.

Les lundi 19 et mardi 20 septembre resteront marqués en lettre noire et considérés comme des moments sombres dans l'histoire de la RDC.

Ces deux journées là, les affrontements entre manifestants et policiers ont fait 17 morts selon les autorités congolaise, plus de 50 morts selon l'opposition et certaines ONG internationales.

Plusieurs personnes ont été arrêtées ces dernières 48 heures. Selon la MONUSCO, ces personnes seraient emprisonnés au camp Kokol.

Dans la journée de lundi, le siège du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la démocratie (PPRD), parti présidentiel, ainsi que des partis d'opposition participant au dialogue politique en cours ont été incendiés. Dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 septembre, plusieurs sièges des partis politiques de l'opposition, parmi lesquels l'UDPS, l'ECIDE et PMC, ont été incendiées par des hommes lourdement armés.

Les manifestants de lundi ont demandé l'organisation des élections dans les délais prévus par la consitution. La semaine dernière, les participants au dialogue sous les auspices de l'Union africaine avaient accepté la refonte du fichier électoral avant l'organisation des élections, une des options présentées par la Commission électorale nationale indépendance (CENI), qui avait fait savoir qu'elle ne pourrait pas organiser à temps les élections à cause des problèmes techniques.

Derrière les violences, des analystes observent également la misère et la colère d'une partie de la population kinoise. Dans les quartiers périphériques de Kinshasa et ses environs où la les violences sont les plus fortes, la population vit dans la misère et l'extrême pauvreté.

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Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne les violences en RDC et appelle au calme

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