France : polémique sur un anti-épileptique de Sanofi accusé de provoquer des malformations chez le fœtus (SYNTHESE)

Publié le 2016-08-11 à 22:31 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 11 août (Xinhua) -- Les révélations de l'hebdomadaire français Le Canard enchaîné sur la Dépakine, un anti-épileptique du laboratoire Sanofi à l'origine de malformations chez le fœtus, de retards intellectuels ou encore de troubles de développement, ont soulevé une nouvelle polémique en France.

Selon les informations publiées mercredi par ce journal satirique, plus de 10.000 femmes enceintes auraient pris de la Dépakine entre 2007 et 2014 alors que les risques pour les enfants à naître étaient déjà connus.

Le Canard enchaîné indique qu'une étude de l'Agence nationale du médicament et de la Caisse nationale d'assurance-maladie a été transmise au ministère de la Santé depuis la mi-juillet, mais que le ministère a décidé de cacher ces informations aux familles des victimes de la Dépakine.

Dans un communiqué publié sur son site, le ministère de la Santé se défend en précisant que, "contrairement à ce qui est affirmé, l'étude réalisée n'est pas cachée aux familles".

"Une présentation du premier volet par le directeur général de la santé à l'association d'Aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (APESAC) est bien prévue le 24 août", selon le document.

En février 2016, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait estimé à 450 le nombre d'enfants nés entre 2006 et 2014 avec des malformations causées par la Dépakine, prescrite depuis 1967.

Selon l'APESAC, l'Etat a laissé le laboratoire Sanofi commercialiser la Dépakine alors même que les effets secondaires sont connus depuis 1982, sans jamais avoir été révélés aux patients.

Il s'agit d'un "scandale où l'industrie pharmaceutique commercialise un médicament extrêmement rentable et l'Etat a laissé faire toute ces années, de peur de s'opposer à un grand laboratoire français", a déclaré mercredi sur France Info Marine Martin, présidente de l'APESAC.

Pour l'avocat des victimes de la Dépakine, le laboratoire Sanofi et l'Etat français doivent prendre leur responsabilité dans cette affaire.

"Le laboratoire refuse d'assumer sa responsabilité et c'est troublant qu'un laboratoire français ait une telle position de mépris vis-à-vis de ses consommateurs. Face à ce refus, il est urgent que l'Etat prenne la responsabilité de créer un fond d'indemnisation pour les victimes", a déclaré sur BFMTV Me Charles Joseph Oudin.

Sanofi avait réagi à la polémique en 2015 en indiquant dans un communiqué publié sur son site avoir "toujours, sous le contrôle des autorités de santé, respecté ses obligations d'information auprès des professionnels de santé et des patients, concernant les possibles effets indésirables connus liés à l'utilisation du valproate de sodium, notamment en ce qui concerne la prise de ce médicament pendant la grossesse".

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France : polémique sur un anti-épileptique de Sanofi accusé de provoquer des malformations chez le fœtus (SYNTHESE)

Publié le 2016-08-11 à 22:31 | french.xinhuanet.com

PARIS, 11 août (Xinhua) -- Les révélations de l'hebdomadaire français Le Canard enchaîné sur la Dépakine, un anti-épileptique du laboratoire Sanofi à l'origine de malformations chez le fœtus, de retards intellectuels ou encore de troubles de développement, ont soulevé une nouvelle polémique en France.

Selon les informations publiées mercredi par ce journal satirique, plus de 10.000 femmes enceintes auraient pris de la Dépakine entre 2007 et 2014 alors que les risques pour les enfants à naître étaient déjà connus.

Le Canard enchaîné indique qu'une étude de l'Agence nationale du médicament et de la Caisse nationale d'assurance-maladie a été transmise au ministère de la Santé depuis la mi-juillet, mais que le ministère a décidé de cacher ces informations aux familles des victimes de la Dépakine.

Dans un communiqué publié sur son site, le ministère de la Santé se défend en précisant que, "contrairement à ce qui est affirmé, l'étude réalisée n'est pas cachée aux familles".

"Une présentation du premier volet par le directeur général de la santé à l'association d'Aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (APESAC) est bien prévue le 24 août", selon le document.

En février 2016, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait estimé à 450 le nombre d'enfants nés entre 2006 et 2014 avec des malformations causées par la Dépakine, prescrite depuis 1967.

Selon l'APESAC, l'Etat a laissé le laboratoire Sanofi commercialiser la Dépakine alors même que les effets secondaires sont connus depuis 1982, sans jamais avoir été révélés aux patients.

Il s'agit d'un "scandale où l'industrie pharmaceutique commercialise un médicament extrêmement rentable et l'Etat a laissé faire toute ces années, de peur de s'opposer à un grand laboratoire français", a déclaré mercredi sur France Info Marine Martin, présidente de l'APESAC.

Pour l'avocat des victimes de la Dépakine, le laboratoire Sanofi et l'Etat français doivent prendre leur responsabilité dans cette affaire.

"Le laboratoire refuse d'assumer sa responsabilité et c'est troublant qu'un laboratoire français ait une telle position de mépris vis-à-vis de ses consommateurs. Face à ce refus, il est urgent que l'Etat prenne la responsabilité de créer un fond d'indemnisation pour les victimes", a déclaré sur BFMTV Me Charles Joseph Oudin.

Sanofi avait réagi à la polémique en 2015 en indiquant dans un communiqué publié sur son site avoir "toujours, sous le contrôle des autorités de santé, respecté ses obligations d'information auprès des professionnels de santé et des patients, concernant les possibles effets indésirables connus liés à l'utilisation du valproate de sodium, notamment en ce qui concerne la prise de ce médicament pendant la grossesse".

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