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(VOIX DE XINHUA) La France doit jouer son rôle de leader pour faire avancer une nouvelle Europe dans l'ère post-Brexit

Publié le 2016-07-01 à 16:22 | french.xinhuanet.com

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Par Huang Han et Shang Xu

BEIJING, 1er juillet (Xinhua) -- Le premier sommet de l'Union européenne après le référendum sur le Brexit, mardi et mercredi à Bruxelles, n'a pas permis de dégager un consensus sur le calendrier de sortie du Royaume-Uni de l'UE. Dans un avenir européen obscurci par le vote des Britanniques, le leadership de la France va être mis à l'épreuve.

DIVERGENCES AU SEIN DU BLOC

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont accepté mardi de donner un peu de temps au Royaume-Uni pour déclencher formellement la procédure de divorce, mais ont refusé d'attendre "des mois", comme l'a indiqué le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, alors que le Premier ministre britannique démissionnaire David Cameron a insisté pour que les discussions sur les conséquences du Brexit soient confiées à son successeur.

Ces premières discussions post-Brexit n'ayant pas permis de tirer des conclusions, il faudra attendre jusqu'au prochain conseil européen prévu le 16 septembre à Bratislava pour discuter, cette fois à 27, de l'avenir de l'UE.

A la veille du sommet de mardi, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Matteo Renzi ont plaidé pour donner une "nouvelle impulsion" à l'UE lors d'une conférence de presse commune à l'issue de leur rencontre lundi soir à Berlin.

Cependant, les pays fondateurs de l'Union "ne sont pas les seuls à porter le projet" européen, a averti M. Juncker, tentant d'associer la voix des pays d'Europe de l'Est.

Ce même lundi, des ministres des Affaires étrangères ou de hauts responsables de dix pays européens (Pologne, Hongrie, Roumanie, Espagne, Grèce, Bulgarie, Slovénie, Slovaquie, Autriche et Royaume-Uni) se sont réunis à Varsovie. Pour eux, la sortie des Britanniques de l'UE ne doit pas être précipitée et les institutions européennes doivent faire leur examen de conscience.

Après le Brexit, le monde entier a désormais les yeux tournés ver le futur de l'Europe.

L'Europe souffre depuis 2015 du terrorisme, d'une crise des réfugiés et d'une reprise économique timide. Aujourd'hui, le Brexit représente de nouveau un coup de poignard dans le dos à l'UE. Il a créé de réelles incertitudes sur les marchés financiers et suscité des inquiétudes sur la future donne internationale.

Le référendum sur le Brexit illustre les divergences au sein du bloc et a engendré une peur de la contagion à travers l'Europe. Dans ces circonstances, un leadership fort et une vision concrète validée par tous ses Etats membres sont nécessaires pour unir le bloc dans l'ère post-Brexit.

LES RESPONSABILITES DE LA FRANCE

En tant qu'un des fondateurs de l'UE, la France a joué un rôle de premier plan dans les différentes étapes de l'intégration européenne. Si l'on regarde le passé, de nombreux dirigeants français ont beaucoup contribué à l'établissement et au développement de l'UE.

En 1950, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schumann, a proposé que la France et l'Allemagne établissent une Communauté du charbon et de l'acier (CECA), ouvrant le processus d'intégration européenne.

Le président français Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) a présidé entre 2002 et 2003 la présidence de la Convention sur l'avenir de l'Europe, faisant beaucoup d'efforts pour la rédaction d'un traité constitutionnel, dont les grandes lignes seront intégrées en 2007 dans le traité de Lisbonne. On le considère donc un peu comme le "père" de la Constitution européenne.

Depuis l'avènement du XXIe siècle, l'UE est confrontée à des défis internes et externes. Depuis 2008 notamment, elle est entrée dans la période la plus difficile de son histoire : les principaux résultats de l'intégration européenne - la zone euro et l'espace Schengen - ont été mis à mal, comme l'ont illustré en particulier la crise de la dette souveraine et l'afflux de réfugiés venus du Moyen-Orient.

Toutefois, l'axe franco-allemand joue toujours un rôle de premier plan dans le processus d'intégration européenne. Alors que le bloc est divisé, il faut que la France prenne ses responsabilités en tant qu'un des trois poids lourds fondateurs de l'UE.

Mardi à Bruxelles, François Hollande a exhorté le Royaume-Uni à notifier sa sortie de l'UE le plus rapidement possible afin d'engager les négociations dans la foulée, tout en appelant à "une nouvelle impulsion" pour l'avenir du bloc, aux contours encore flous.

Cependant, régler les problèmes tels que l'insécurité, le terrorisme, la croissance atone et le chômage élevé qui paralysent l'Europe ne saurait attendre. Des mesures concrètes et efficaces sont nécessaires pour sortir l'UE de l'impasse et il est grand temps que les poids lourds européens comme la France jouent leur rôle de leader en vue d'unifier l'Europe.

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