Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, prend la parole lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'ONU, à New York, aux Etats-Unis, le 9 juin 2016. Ban Ki-moon a annoncé jeudi qu'il était obligé de retirer provisoirement la coalition menée par l'Arabie saoudite de la liste noire de l'ONU sur les violences faites aux enfants, en raison de "pressions excessives". (Xinhua/Li Muzi)
NEW YORK (Nations Unies), 9 juin (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé jeudi qu'il avait été forcé de retirer la coalition saoudienne de la liste noire des pays maltraitant les enfants à la suite de "pressions illégitimes".
Le chef de l'ONU a déclaré à la presse qu'il avait été contraint de prendre cette décision après que plusieurs pays eurent menacé de retirer leurs financements des programmes de l'ONU, en raison des accusations contenues dans un récent rapport de l'ONU sur les enfants et les conflits armés.
Lundi, M. Ban a en effet retiré les pays de la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite de la liste noire contenue dans les annexes de son rapport, et a accepté la demande saoudienne de pouvoir réviser conjointement avec l'ONU les cas et les chiffres cités dans le rapport, selon un communiqué du porte-parole de M. Ban.
"C'est une des décisions les plus douloureuses que j'ai jamais eues à prendre. Mais je devais prendre en considération le fait que si, comme il me l'a été suggéré, certains pays retiraient leur financement à plusieurs programmes de l'ONU, des millions d'autres enfants en souffriraient gravement", a déclaré M. Ban à la presse.
Cependant, l'ambassadeur saoudien aux Nations Unies, Abdullah Almouallimi, a démenti jeudi ces allégations, affirmant qu'ils n'avaient jamais recouru aux menaces ou à l'intimidation, et n'avaient jamais parlé de financements.
L'an dernier au Yémen, l'ONU a enregistré une augmentation de 600 % du nombre d'enfants tués et mutilés par rapport à 2014, soit 1 953 victimes, selon le rapport annuel du secrétaire général.
Le rapport a également souligné que 60 % de ces victimes - soit 510 morts et 667 blessés - étaient le fait de la coalition menée par l'Arabie saoudite, un chiffre que M. Almouallimi a décrit comme très exagéré.
Les conditions de sécurité au Yémen se sont dégradées depuis mars 2015, lorsque la guerre a éclaté entre le groupe des chiites houthistes, soutenus par l'ancien président Ali Abdullah Saleh, et le gouvernement yéménite soutenu par la coalition saoudienne.
Les Nations Unies ont essuyé de sévères critiques après avoir retiré la coalition de la liste des pays infligeant des maltraitances aux enfants. L'ONG Amnesty International a déclaré qu'il était sans précédent pour l'ONU de s'incliner de la sorte devant les pressions en altérant son propre rapport annuel.
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NEW YORK (Nations Unies), 2 juin (Xinhua) -- Lors d'un débat du Conseil de sécurité de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, deux hauts responsables de l'Organisation ont appelé jeudi les 15 membres à définir de nouveaux outils pour améliorer la réponse globale à cette question.
