Syrie : les Etats-Unis et la Russie conviennent d'étendre la trêve à la ville d'Alep
Publié le 2016-05-05 à 05:56 | french.xinhuanet.com
WASHINGTON, 4 mai (Xinhua) -- Les Etats-Unis et la Russie ont convenu d'étendre la fragile trêve instaurée en Syrie à la ville d'Alep et à ses environs, dans le nord de la Syrie, dans un effort pour tenter de limiter la violence qui ravage le pays, a déclaré mercredi le Département d'Etat américain.
"Depuis l'instauration de ce cessez-le-feu aujourd'hui à 00h01 à Damas, nous avons constaté une baisse globale de la violence dans ces zones, même si des combats sporadiques ont encore été signalés dans quelques localités", a déclaré dans un communiqué Mark Toner, porte-parole du Département d'Etat.
Les forces gouvernementales syriennes et celles de l'opposition se sont durement affrontées au cours des dix derniers jours à Alep, une des principales villes du nord de la Syrie, et ce malgré des efforts diplomatiques répétés pour faire respecter l'accord de cessez-le-feu conclu en février.
Le gouvernement syrien a accusé les rebelles d'avoir violé la trêve à Alep, tandis que les militants de l'opposition ont de leur côté accusé l'aviation syrienne d'avoir bombardé les zones tenues par les rebelles dans la partie orientale de la ville.
Pour garantir la durabilité de la trêve, les Etats-Unis et la Russie se concertent sans relâche, et ont renforcé leurs efforts pour veiller à ce que cette nouvelle trêve soit bien observée, a déclaré M. Toner.
"Il est crucial que la Russie redouble d'efforts pour convaincre le régime syrien d'observer pleinement la trêve", a déclaré M. Toner, ajoutant que "les Etats-Unis feront de même auprès des forces de l'opposition".
"Les attaques contre la population syriennes sont injustifiables, et doivent cesser immédiatement", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a averti mardi le président syrien Bachar al-Assad que le non-respect du cessez-le-feu par son gouvernement aurait des "répercussions".
"Je serai sans équivoque : si al-Assad ne respecte pas cet accord, il y aura clairement des répercussions. Et l'une de ces répercussions pourrait être un échec complet du cessez-le-feu, ce qui signifierait un retour à la guerre totale", a-t-il déclaré.