France : des voix s'élèvent contre la mobilisation Nuit Debout qui a repris lundi à Paris (SYNTHESE)

Publié le 2016-04-12 à 20:10 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 12 avril (Xinhua) -- Evacuée lundi matin par la police, la place de la République à Paris a été réinvestie le soir même par le mouvement citoyen Nuit Debout, tandis que des voix commencent à s'élever contre l'occupation des lieux, rapporte la presse française.

"Malgré le démantèlement de leur campement à l' aube, les participants au rassemblement citoyen Nuit Debout, entamé le 31 mars, sont revenus ce lundi soir sur la place de la République", à Paris, écrivait lundi le journal Le Parisien sur son site Internet.

Au terme d' une onzième nuit d' occupation, la place de la République avait effectivement été évacuée lundi matin, l' autorisation de rassemblement ayant expiré la veille au soir.

Par ailleurs, des heurts et des dégradations de mobilier urbain avaient eu lieu dans le quartier dans la nuit de samedi à dimanche.

Dans un communiqué conjoint co-signé avec les maires des IIIe, Xe et XIe arrondissements, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a dénoncé lundi les débordements, tout en prenant soin de ne pas condamner le mouvement, soulignait lundi le journal Le Monde.

"S' il est légitime de rêver d' un autre monde, il ne l'est pas de dégrader celui-ci", explique la maire de Paris, qui, depuis le début du mouvement, "cherche à trouver le juste point d' équilibre", note Le Monde.

Lundi, l' hebdomadaire Le Nouvel Observateur rappelait pour sa part que les anti Nuit Debout donnent aussi de la voix.

"Si le mouvement Nuit Debout continue de s'intensifier, l'opposition de certains élus et intellectuels est, elle aussi, en pleine croissance", écrit l' hebdomadaire.

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-Itélé dimanche, l' ancien Premier ministre François Fillon a indiqué ne pas comprendre que ce mouvement soit toléré, compte tenu du contexte sécuritaire.

"Je suis profondément choqué qu'on ait d'un côté l'état d'urgence et que de l'autre, on tolère ce type de rassemblement. Il y a une incohérence totale à maintenir l'état d'urgence et à laisser Notre-Dame-des-Landes occupée par des zadistes et la place de la République par Nuit Debout", a-t-il expliqué.

Dimanche également, le philosophe et ancien ministre de l'Education Luc Ferry a estimé sur BFMTV qu'on a donné une trop grande importance à cette initiative.

"C'est très médiatique et ce sera très éphémère parce que c'est très médiatique. Quand on dit 'la jeunesse', non ce n'est pas la jeunesse, c'est une petite partie", s' est-il insurgé, ajoutant que "ces manifestations Nuit Debout, objectivement, sont des manifestations anti-jeunes et pro-chômage".

Des voix se sont également élevées au sein du parti socialiste, notamment avec son Premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, qui a pointé lundi sur France Info les risques pour la sécurité que soulève selon lui les rassemblements Nuit Debout.

"La violence s'est invitée (...) donc la difficulté est là. C'est-à-dire que l'on peut discuter, dialoguer (...), mais si ça tourne à la violence, on ne peut pas tolérer", a-t-il lancé.

Lundi, le journal Le Parisien faisait quant à lui état de l' exaspération de certains commerçants de la place de la République.

"Si le mouvement spontané ne faiblit pas, les commerçants qui bordent l' esplanade commencent à trouver le temps long", explique le quotidien.

"Certains de nos clients n' en peuvent plus. Ils se plaignent du bruit, du climat hostile. Plusieurs ont voulu être remboursés", confie un salarié de l' hôtel Crowne Plaza, cité par Le Parisien.

D' après le journal, une baisse de fréquentation a été enregistrée au restaurant Léon de Bruxelles ou encore dans une brasserie alsacienne du boulevard du Temple, Chez Jenny.

Le site d' information en ligne FranceTV info indiquait quant à lui lundi que si le mouvement Nuit Debout a repris place de la République "cette fois, de nombreux policiers étaient présents, au milieu de la foule".

"Que la 'pression' soit volontaire ou non, elle est bien présente, et chacun le sent", note enfin le journal Le Monde.

Lire aussi:

>>> France/Nuit debout : la police évacue la place de la République à Paris

PARIS, 11 avril (Xinhua) -- La police a évacué lundi matin à Paris la place de la République, occupée pour la onzième nuit consécutive dans le cadre de la mobilisation populaire Nuit debout.

french.xinhuanet.com

France : des voix s'élèvent contre la mobilisation Nuit Debout qui a repris lundi à Paris (SYNTHESE)

Publié le 2016-04-12 à 20:10 | french.xinhuanet.com

PARIS, 12 avril (Xinhua) -- Evacuée lundi matin par la police, la place de la République à Paris a été réinvestie le soir même par le mouvement citoyen Nuit Debout, tandis que des voix commencent à s'élever contre l'occupation des lieux, rapporte la presse française.

"Malgré le démantèlement de leur campement à l' aube, les participants au rassemblement citoyen Nuit Debout, entamé le 31 mars, sont revenus ce lundi soir sur la place de la République", à Paris, écrivait lundi le journal Le Parisien sur son site Internet.

Au terme d' une onzième nuit d' occupation, la place de la République avait effectivement été évacuée lundi matin, l' autorisation de rassemblement ayant expiré la veille au soir.

Par ailleurs, des heurts et des dégradations de mobilier urbain avaient eu lieu dans le quartier dans la nuit de samedi à dimanche.

Dans un communiqué conjoint co-signé avec les maires des IIIe, Xe et XIe arrondissements, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a dénoncé lundi les débordements, tout en prenant soin de ne pas condamner le mouvement, soulignait lundi le journal Le Monde.

"S' il est légitime de rêver d' un autre monde, il ne l'est pas de dégrader celui-ci", explique la maire de Paris, qui, depuis le début du mouvement, "cherche à trouver le juste point d' équilibre", note Le Monde.

Lundi, l' hebdomadaire Le Nouvel Observateur rappelait pour sa part que les anti Nuit Debout donnent aussi de la voix.

"Si le mouvement Nuit Debout continue de s'intensifier, l'opposition de certains élus et intellectuels est, elle aussi, en pleine croissance", écrit l' hebdomadaire.

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-Itélé dimanche, l' ancien Premier ministre François Fillon a indiqué ne pas comprendre que ce mouvement soit toléré, compte tenu du contexte sécuritaire.

"Je suis profondément choqué qu'on ait d'un côté l'état d'urgence et que de l'autre, on tolère ce type de rassemblement. Il y a une incohérence totale à maintenir l'état d'urgence et à laisser Notre-Dame-des-Landes occupée par des zadistes et la place de la République par Nuit Debout", a-t-il expliqué.

Dimanche également, le philosophe et ancien ministre de l'Education Luc Ferry a estimé sur BFMTV qu'on a donné une trop grande importance à cette initiative.

"C'est très médiatique et ce sera très éphémère parce que c'est très médiatique. Quand on dit 'la jeunesse', non ce n'est pas la jeunesse, c'est une petite partie", s' est-il insurgé, ajoutant que "ces manifestations Nuit Debout, objectivement, sont des manifestations anti-jeunes et pro-chômage".

Des voix se sont également élevées au sein du parti socialiste, notamment avec son Premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, qui a pointé lundi sur France Info les risques pour la sécurité que soulève selon lui les rassemblements Nuit Debout.

"La violence s'est invitée (...) donc la difficulté est là. C'est-à-dire que l'on peut discuter, dialoguer (...), mais si ça tourne à la violence, on ne peut pas tolérer", a-t-il lancé.

Lundi, le journal Le Parisien faisait quant à lui état de l' exaspération de certains commerçants de la place de la République.

"Si le mouvement spontané ne faiblit pas, les commerçants qui bordent l' esplanade commencent à trouver le temps long", explique le quotidien.

"Certains de nos clients n' en peuvent plus. Ils se plaignent du bruit, du climat hostile. Plusieurs ont voulu être remboursés", confie un salarié de l' hôtel Crowne Plaza, cité par Le Parisien.

D' après le journal, une baisse de fréquentation a été enregistrée au restaurant Léon de Bruxelles ou encore dans une brasserie alsacienne du boulevard du Temple, Chez Jenny.

Le site d' information en ligne FranceTV info indiquait quant à lui lundi que si le mouvement Nuit Debout a repris place de la République "cette fois, de nombreux policiers étaient présents, au milieu de la foule".

"Que la 'pression' soit volontaire ou non, elle est bien présente, et chacun le sent", note enfin le journal Le Monde.

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>>> France/Nuit debout : la police évacue la place de la République à Paris

PARIS, 11 avril (Xinhua) -- La police a évacué lundi matin à Paris la place de la République, occupée pour la onzième nuit consécutive dans le cadre de la mobilisation populaire Nuit debout.

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