PARIS, 8 avril (Xinhua) -- Après une semaine de mobilisation à Paris, le mouvement de contestation sociale Nuit debout s'étend à plusieurs villes de France, mais aussi ailleurs en Europe, rapporte vendredi la presse française.

"Le rassemblement Nuit debout ne faiblit pas. Depuis la manifestation contre la loi travail du 31 mars dernier, des centaines de personnes se rassemblent tous les soirs sur la place de la République mais pas seulement", écrit vendredi le site d'information en ligne FranceTV Info.

"Le mouvement Nuit debout, né de la contestation contre la loi El Khomri, passait hier sa 7e nuit d'occupation de la place de la République à Paris et essaime en province", relate pour sa part le quotidien régional La Charente libre.

"Dans l'Hexagone, outre Strasbourg, Nantes et Rennes, qui ont emboîté le pas aux Parisiens très rapidement, on retrouve des mouvements similaires partout ou presque : c'est le cas à Toulouse depuis jeudi soir, ou à Grenoble, Marseille, Lille et Bordeaux à partir de demain", détaille de son côté le journal Le Dauphiné.

"Les banlieues, présentées initialement comme à l'écart du mouvement, s'y mettent aussi, à l'instar de Montreuil, Créteil et Saint-Denis", poursuit le journal.

"Et même de petites villes de province, telles Chalon-sur-Saône, Lorient ou Limoges, veulent surfer sur la vague. En France, le site Convergence-des-luttes.org recense un total de 56 initiatives, lancées ou à venir en cette fin de semaine", explique encore Le Dauphiné.

Par ailleurs, le mouvement crée des émules au-delà des frontières, dans plusieurs villes d'Europe.

"Mercredi, c'était Bruxelles, la petite sœur de Paris, qui rendait le rassemblement populaire international. Liège doit suivre outre-Quiévrain", note Le Dauphiné.

"Hier soir, la cité espagnole de Valence a lancé la marche de l'autre côté des Pyrénées. La ville de la Costa Brava doit être rejointe samedi par les citoyens de Madrid, Saragosse ou Murcie (...), soit le même jour que Berlin" en Allemagne, est-il indiqué.

Le mouvement Nuit debout, qui a poussé dans près de 40 villes françaises, se définit sur convergence-des-luttes.org comme un rassemblement "d'intermittents, de syndicalistes et de citoyens engagés, déterminés à (s')unir pour faire entendre (le) ras le bol de la politique gouvernementale", rappelle FranceTV info.

"Les appels à l'union sur les réseaux sociaux seront-ils suivis ? C'est tout l'enjeu de Nuit debout, qui veut durer pour faire douter et se questionner, surtout au plus haut niveau des Etats", conclut Le Dauphiné.