La menace du terrorisme et la crise migratoire planent sur la session du Parlement européen

Publié le 2016-04-12 à 04:10 | french.xinhuanet.com

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STRASBOURG, 11 avril (Xinhua) -- Réuni à Strasbourg pour la première fois depuis les attentats du 22 mars à Bruxelles, le Parlement européen (PE) a entamé lundi sa session plénière au cours de laquelle la lutte contre le terrorisme et l'enlisement de la crise migratoire, malgré l'accord entre l'Union européenne (UE) et la Turquie, seront au coeur des débats.

"Le 22 mars a été une journée noire pour la Belgique et pour toute l'Europe. A travers Bruxelles, c'est le coeur de l'Union européenne qui était visée par les tueurs impitoyables de Daesh", a déclaré, lundi après-midi, lors de l'ouverture des travaux, le Président du PE, Martin Schulz. "Cette terreur est d'ordre mondial", a-t-il ajouté, rappelant que les victimes de Daesh, "quasi quotidiennes", sont "avant tout des Musulmans".

Dans un hémicycle strasbourgeois encore clairsemé pour cette première journée de session plénière, le président a appelé les eurodéputés à respecter une minute de silence en mémoire de l'ensemble des victimes du terrorisme.

La lutte contre le terrorisme et les fonds qui doivent lui être alloués seront discutés, mardi, entre les parlementaires et des représentants de la Commission européen et du Conseil européen. Les députés européens doivent en effet voter définitivement jeudi l'instauration d'un registre européen des données des passagers aériens (PNR/Passenger Name Record), outil anti-terroriste réclamé avec insistance par certains pays européens, dont la France.

Après les attentats de Bruxelles, le président français François Hollande avait souligné "l'urgence absolue" d'une "adoption sans délais" du PNR, tandis que son Premier Ministre, Manuel Valls, attendu mardi à Strasbourg, avait déjà lancé aux eurodéputés un "appel à la responsabilité".

Cette directive PNR - qui obligera les transporteurs aériens à communiquer des données sur leurs passagers (comme leurs dates de voyages, itinéraires ou coordonnées) aux Etats européens concernés par un vol depuis ou vers un pays tiers - reste néanmoins sujette à certaines controverses relatives à la protection des données et au respect de la vie privée.

Les députés seront d'ailleurs appelés à voter également jeudi le paquet relatif à l'ensemble des dispositions sur la protection des données dans la foulée de l'accord provisoire conclu en décembre dernier entre les négociateurs du PE et du Conseil européen.

Cette réforme entend garantir que les utilisateurs d'Internet puissent contrôler leurs données personnelles, et vise à réglementer les transferts de données vers les pays tiers. La réforme prévoit aussi des normes strictes sur l'utilisation des données àdes fins policiéres ou judiciaires.

Sur le front des migrations, le "dossier" turc promet de faire du bruit dans l'hémicycle. La nature de l'accord, conclu lors de la réunion des chefs d'état et de gouvernement le 18 mars àBruxelles, dans le but de renvoyer en Turquie les migrants et demandeurs d'asile en provenance des i?les grecques, suscite en effet de vives critiques. Les parlementaires en débattront mercredi matin avec le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission Jean-Claude Juncker.

Lire aussi:

Crise migratoire : l'accord entre la Turquie et l'UE pose un problème éthique et d'opérationnalité, selon un chercheur français

Selon François Gemenne, spécialiste français des migrations, l'accord sur la crise migratoire entre la Turquie et l'Union européenne (UE) est "illégal et pose un problème éthique et d'opérationnalité".

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La menace du terrorisme et la crise migratoire planent sur la session du Parlement européen

Publié le 2016-04-12 à 04:10 | french.xinhuanet.com

STRASBOURG, 11 avril (Xinhua) -- Réuni à Strasbourg pour la première fois depuis les attentats du 22 mars à Bruxelles, le Parlement européen (PE) a entamé lundi sa session plénière au cours de laquelle la lutte contre le terrorisme et l'enlisement de la crise migratoire, malgré l'accord entre l'Union européenne (UE) et la Turquie, seront au coeur des débats.

"Le 22 mars a été une journée noire pour la Belgique et pour toute l'Europe. A travers Bruxelles, c'est le coeur de l'Union européenne qui était visée par les tueurs impitoyables de Daesh", a déclaré, lundi après-midi, lors de l'ouverture des travaux, le Président du PE, Martin Schulz. "Cette terreur est d'ordre mondial", a-t-il ajouté, rappelant que les victimes de Daesh, "quasi quotidiennes", sont "avant tout des Musulmans".

Dans un hémicycle strasbourgeois encore clairsemé pour cette première journée de session plénière, le président a appelé les eurodéputés à respecter une minute de silence en mémoire de l'ensemble des victimes du terrorisme.

La lutte contre le terrorisme et les fonds qui doivent lui être alloués seront discutés, mardi, entre les parlementaires et des représentants de la Commission européen et du Conseil européen. Les députés européens doivent en effet voter définitivement jeudi l'instauration d'un registre européen des données des passagers aériens (PNR/Passenger Name Record), outil anti-terroriste réclamé avec insistance par certains pays européens, dont la France.

Après les attentats de Bruxelles, le président français François Hollande avait souligné "l'urgence absolue" d'une "adoption sans délais" du PNR, tandis que son Premier Ministre, Manuel Valls, attendu mardi à Strasbourg, avait déjà lancé aux eurodéputés un "appel à la responsabilité".

Cette directive PNR - qui obligera les transporteurs aériens à communiquer des données sur leurs passagers (comme leurs dates de voyages, itinéraires ou coordonnées) aux Etats européens concernés par un vol depuis ou vers un pays tiers - reste néanmoins sujette à certaines controverses relatives à la protection des données et au respect de la vie privée.

Les députés seront d'ailleurs appelés à voter également jeudi le paquet relatif à l'ensemble des dispositions sur la protection des données dans la foulée de l'accord provisoire conclu en décembre dernier entre les négociateurs du PE et du Conseil européen.

Cette réforme entend garantir que les utilisateurs d'Internet puissent contrôler leurs données personnelles, et vise à réglementer les transferts de données vers les pays tiers. La réforme prévoit aussi des normes strictes sur l'utilisation des données àdes fins policiéres ou judiciaires.

Sur le front des migrations, le "dossier" turc promet de faire du bruit dans l'hémicycle. La nature de l'accord, conclu lors de la réunion des chefs d'état et de gouvernement le 18 mars àBruxelles, dans le but de renvoyer en Turquie les migrants et demandeurs d'asile en provenance des i?les grecques, suscite en effet de vives critiques. Les parlementaires en débattront mercredi matin avec le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission Jean-Claude Juncker.

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