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(VOIX DE XINHUA) Crise migratoire : peu de marge de manoeuvre pour l'UE malgré la fermeture de la route des Balkans

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-03-09 à 21:09


Photo prise le 8 mars 2016 montrant des réfugiés dans le village d'Idomeni, en Grèce. (Xinhua/Marios Lolos)

BEIJING, 9 mars (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) cherche à finaliser, d'ici son prochain sommet prévu les 17 et 18 mars à Bruxelles, un nouvel accord avec la Turquie pour tenter d'endiguer le flux de migrants, mais il y a peu de marge de manoeuvre pour l'UE, qui va devoir faire face à une nouvelle dégradation de la situation avec l'arrivée du printemps.

Depuis le début de l'année, quelque 126.000 réfugiés et migrants ont débarqué sur des îles grecques, et environ 9.100 autres ont atteint les côtes italiennes. Rien qu'en février dernier, pas moins de 35.132 migrants, en majorité des Syriens, ont atteint les îles grecques après avoir traversé la mer Egée.

Face à cette situation, l'UE et la Turquie, pays tremplin utilisé largement par les migrants cherchant à gagner l'Europe, ont tenu lundi à Bruxelles un sommet extraordinaire consacré à une coopération poussée avec Ankara afin de répondre à la crise migratoire.

Lors de ce sommet, les pays de l'UE ont durci le ton, se déclarant désormais prêts à reconduire en Turquie tous les migrants qui arrivent illégalement sur les îles grecques. "Le temps des migrations irrégulières en Europe est révolu", a affirmé le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Si le sommet extraordinaire n'a pas entériné officiellement la "fermeture", voulue par certains dirigeants de l'UE, de la route migratoire des Balkans, empruntée l'an dernier par plus de 850.000 migrants, la Slovénie, pays membre de l'UE situé aux confins des Balkans occidentaux, a décidé mardi de ne plus laisser transiter de migrants sans papiers via son territoire, mesure qui revient pratiquement à fermer cette route.

La Serbie, principal pays des Balkans occidentaux mais non membre de l'UE, a indiqué qu'elle ferait de même, alors que la Macédoine, un autre pays des Balkans occidentaux par lequel des migrants quittent la Grèce, a dit s'aligner sur le nombre de migrants acceptés par son voisin serbe.

Même au sein du bloc européen, les opinions ne sont pas unanimes sur la fermeture de cette route migratoire. La chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays est la destination de la plupart des migrants arrivés en Europe, a exprimé ses réserves face à cette approche. "Ce qui importe, c'est que l'on trouve une solution durable avec la Turquie", a-t-elle déclaré en arrivant au sommet extraordinaire.

Effectivement, malgré la fermeture de cette route migratoire traditionnelle, d'autres itinéraires pourraient s'ouvrir. La Bulgarie, comme l'Albanie, voisines de la Grèce, craignent que de nouveaux itinéraires migratoires, passant par leurs territoires, ne prennent le relais de l'actuelle "route des Balkans". Cette possibilité "ne doit pas être ignorée", a reconnu samedi dans la presse le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.

Depuis l'éclatement de la crise migratoire, bien que les pays européens prennent des mesures, chacun a ses propres intentions et personne ne veut faire de compromis à ses propres intérêts. Certains pays ne veulent pas faire preuve de solidarité européenne.

Ne pouvant pas trouver de solution efficace face à l'afflux sans fin de migrants, un certain nombre de pays membres de l'UE, tels que l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Suède et le Danemark, ont remis en place des contrôles à leurs frontières, laissant craindre l'effondrement du système Schengen, symbole important de l'intégration européenne.

Pour résoudre totalement la pire crise migratoire qu'ait connu le vieux continent depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe doit faire tout son possible pour aider à la reprise du processus de paix syrien, et ce en renonçant à sa politique interventionniste afin que ce pays ravagé par la guerre depuis cinq ans retrouve au plus vite possible la paix et la stabilité.

Lire aussi:

>>> L'UE se donne 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie (PAPIER GENERAL)

BRUXELLES, 8 mars (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) s'est donné 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie lors du prochain sommet UE-Turquie les 17 et 18 mars après que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a formulé de nouvelles propositions lors d'un sommet qui s'est terminé lundi soir.

 
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(VOIX DE XINHUA) Crise migratoire : peu de marge de manoeuvre pour l'UE malgré la fermeture de la route des Balkans

French.xinhuanet.com | Publié le 2016-03-09 à 21:09


Photo prise le 8 mars 2016 montrant des réfugiés dans le village d'Idomeni, en Grèce. (Xinhua/Marios Lolos)

BEIJING, 9 mars (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) cherche à finaliser, d'ici son prochain sommet prévu les 17 et 18 mars à Bruxelles, un nouvel accord avec la Turquie pour tenter d'endiguer le flux de migrants, mais il y a peu de marge de manoeuvre pour l'UE, qui va devoir faire face à une nouvelle dégradation de la situation avec l'arrivée du printemps.

Depuis le début de l'année, quelque 126.000 réfugiés et migrants ont débarqué sur des îles grecques, et environ 9.100 autres ont atteint les côtes italiennes. Rien qu'en février dernier, pas moins de 35.132 migrants, en majorité des Syriens, ont atteint les îles grecques après avoir traversé la mer Egée.

Face à cette situation, l'UE et la Turquie, pays tremplin utilisé largement par les migrants cherchant à gagner l'Europe, ont tenu lundi à Bruxelles un sommet extraordinaire consacré à une coopération poussée avec Ankara afin de répondre à la crise migratoire.

Lors de ce sommet, les pays de l'UE ont durci le ton, se déclarant désormais prêts à reconduire en Turquie tous les migrants qui arrivent illégalement sur les îles grecques. "Le temps des migrations irrégulières en Europe est révolu", a affirmé le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Si le sommet extraordinaire n'a pas entériné officiellement la "fermeture", voulue par certains dirigeants de l'UE, de la route migratoire des Balkans, empruntée l'an dernier par plus de 850.000 migrants, la Slovénie, pays membre de l'UE situé aux confins des Balkans occidentaux, a décidé mardi de ne plus laisser transiter de migrants sans papiers via son territoire, mesure qui revient pratiquement à fermer cette route.

La Serbie, principal pays des Balkans occidentaux mais non membre de l'UE, a indiqué qu'elle ferait de même, alors que la Macédoine, un autre pays des Balkans occidentaux par lequel des migrants quittent la Grèce, a dit s'aligner sur le nombre de migrants acceptés par son voisin serbe.

Même au sein du bloc européen, les opinions ne sont pas unanimes sur la fermeture de cette route migratoire. La chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays est la destination de la plupart des migrants arrivés en Europe, a exprimé ses réserves face à cette approche. "Ce qui importe, c'est que l'on trouve une solution durable avec la Turquie", a-t-elle déclaré en arrivant au sommet extraordinaire.

Effectivement, malgré la fermeture de cette route migratoire traditionnelle, d'autres itinéraires pourraient s'ouvrir. La Bulgarie, comme l'Albanie, voisines de la Grèce, craignent que de nouveaux itinéraires migratoires, passant par leurs territoires, ne prennent le relais de l'actuelle "route des Balkans". Cette possibilité "ne doit pas être ignorée", a reconnu samedi dans la presse le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.

Depuis l'éclatement de la crise migratoire, bien que les pays européens prennent des mesures, chacun a ses propres intentions et personne ne veut faire de compromis à ses propres intérêts. Certains pays ne veulent pas faire preuve de solidarité européenne.

Ne pouvant pas trouver de solution efficace face à l'afflux sans fin de migrants, un certain nombre de pays membres de l'UE, tels que l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Suède et le Danemark, ont remis en place des contrôles à leurs frontières, laissant craindre l'effondrement du système Schengen, symbole important de l'intégration européenne.

Pour résoudre totalement la pire crise migratoire qu'ait connu le vieux continent depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe doit faire tout son possible pour aider à la reprise du processus de paix syrien, et ce en renonçant à sa politique interventionniste afin que ce pays ravagé par la guerre depuis cinq ans retrouve au plus vite possible la paix et la stabilité.

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>>> L'UE se donne 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie (PAPIER GENERAL)

BRUXELLES, 8 mars (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) s'est donné 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie lors du prochain sommet UE-Turquie les 17 et 18 mars après que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a formulé de nouvelles propositions lors d'un sommet qui s'est terminé lundi soir.

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