L'UE se donne 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie (PAPIER GENERAL)

Publié le 2016-03-08 à 16:29 | french.xinhuanet.com

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BRUXELLES, 8 mars (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) s'est donné 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie lors du prochain sommet UE-Turquie les 17 et 18 mars après que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a formulé de nouvelles propositions lors d'un sommet qui s'est terminé lundi soir.

M. Davutoglu a surpris ses homologues européens en demandant à l'UE une aide financière supplémentaire de trois milliards d'euros (3,30 milliards de dollars) pour l'aider à maîtriser le flux massif de migrants.

La Turquie accueille actuellement 2,7 millions de réfugiés, et des centaines de milliers d'autres attendent de l'autre côté de la frontière, a indiqué M. Davutoglu.

Les demandeurs d'asile viennent principalement de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, trois pays frappés par la guerre, et cherchent à franchir la frontière turque pour rejoindre l'Europe.

Bruxelles avait déjà promis de verser trois milliards d'euros à Ankara pour lutter contre la crise migratoire en novembre dernier, mais la Turquie s'est plainte avant le sommet de ne pas avoir encore reçu l'aide de l'UE.

M. Davutoglu a également proposé un plan d'échange de réfugiés en vertu duquel l'UE accueillerait un réfugié syrien de Turquie pour chaque Syrien renvoyé en Turquie par la Grèce.

Les responsables européens essaient de déterminer si cette proposition est "faisable d'un point de vue juridique et logistique", ont rapporté les médias.

"Beaucoup de [réfugiés] tentent de se rendent en Europe", a indiqué le Premier ministre turc. "Avant de venir ici, nous avons travaillé sur une nouvelle série de propositions [...] visant à décourager de nouveaux réfugiés à se rendre en Turquie", a-t-il ajouté.

"Avec ces nouvelles propositions, nous cherchons à secourir les réfugiés, à décourager ceux qui abusent de leur situation, et à ouvrir une nouvelle ère des relations entre la Turquie et l'UE", a-t-il déclaré.

La Turquie cherche également à accélerer son adhésion à l'UE. A son arrivée lundi matin, M. Davutoglu a indiqué à la presse que le sommet pourrait marquer un "tournant" pour la candidature turque.

"La Turquie est prête à devenir membre de l'UE", a-t-il déclaré.

L'Europe traverse actuellement sa pire crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale. A l'heure actuelle, quelque 2.000 réfugiés arrivent chaque jour en Grèce, pays situé en première ligne de la crise.

La chancelière allemande Angela Merkel, qui plaide pour que l'Europe assume ses responsabilités face à la crise, a déclaré que les dirigeants de l'UE soutenaient les grandes lignes du plan proposé par M. Davutoglu, mais que davantage de travail était nécessaire avant qu'un accord ne soit trouvé au prochain sommet de l'UE les 17 et 18 mars.

Mme Merkel a indiqué que si la Turquie s'efforçait de résoudre le problème, elle soutiendrait la suppression de l'obligation de visa pour les Turcs qui souhaitent se rendre dans l'UE à partir du mois de juin.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré lundi que les dirigeants européens envisagent d'accorder une nouvelle aide financière à la Turquie pour l'aider à endiguer le flux de migrants.

Les portes de l'Europe seront fermées pour ceux qui cherchent simplement une vie meilleure, a souligné M. Tusk.

"Le temps des migrations irrégulières vers l'Europe est révolu", a déclaré M. Tusk lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du sommet UE-Turquie.

"Le Premier ministre turc [Ahmet] Davutoglu a confirmé que la Turquie récupérerait les migrants en situation irrégulière appréhendés dans les eaux turques", a-t-il indiqué.

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L'UE se donne 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie (PAPIER GENERAL)

Publié le 2016-03-08 à 16:29 | french.xinhuanet.com

BRUXELLES, 8 mars (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) s'est donné 10 jours pour conclure un accord sur les migrants avec la Turquie lors du prochain sommet UE-Turquie les 17 et 18 mars après que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a formulé de nouvelles propositions lors d'un sommet qui s'est terminé lundi soir.

M. Davutoglu a surpris ses homologues européens en demandant à l'UE une aide financière supplémentaire de trois milliards d'euros (3,30 milliards de dollars) pour l'aider à maîtriser le flux massif de migrants.

La Turquie accueille actuellement 2,7 millions de réfugiés, et des centaines de milliers d'autres attendent de l'autre côté de la frontière, a indiqué M. Davutoglu.

Les demandeurs d'asile viennent principalement de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, trois pays frappés par la guerre, et cherchent à franchir la frontière turque pour rejoindre l'Europe.

Bruxelles avait déjà promis de verser trois milliards d'euros à Ankara pour lutter contre la crise migratoire en novembre dernier, mais la Turquie s'est plainte avant le sommet de ne pas avoir encore reçu l'aide de l'UE.

M. Davutoglu a également proposé un plan d'échange de réfugiés en vertu duquel l'UE accueillerait un réfugié syrien de Turquie pour chaque Syrien renvoyé en Turquie par la Grèce.

Les responsables européens essaient de déterminer si cette proposition est "faisable d'un point de vue juridique et logistique", ont rapporté les médias.

"Beaucoup de [réfugiés] tentent de se rendent en Europe", a indiqué le Premier ministre turc. "Avant de venir ici, nous avons travaillé sur une nouvelle série de propositions [...] visant à décourager de nouveaux réfugiés à se rendre en Turquie", a-t-il ajouté.

"Avec ces nouvelles propositions, nous cherchons à secourir les réfugiés, à décourager ceux qui abusent de leur situation, et à ouvrir une nouvelle ère des relations entre la Turquie et l'UE", a-t-il déclaré.

La Turquie cherche également à accélerer son adhésion à l'UE. A son arrivée lundi matin, M. Davutoglu a indiqué à la presse que le sommet pourrait marquer un "tournant" pour la candidature turque.

"La Turquie est prête à devenir membre de l'UE", a-t-il déclaré.

L'Europe traverse actuellement sa pire crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale. A l'heure actuelle, quelque 2.000 réfugiés arrivent chaque jour en Grèce, pays situé en première ligne de la crise.

La chancelière allemande Angela Merkel, qui plaide pour que l'Europe assume ses responsabilités face à la crise, a déclaré que les dirigeants de l'UE soutenaient les grandes lignes du plan proposé par M. Davutoglu, mais que davantage de travail était nécessaire avant qu'un accord ne soit trouvé au prochain sommet de l'UE les 17 et 18 mars.

Mme Merkel a indiqué que si la Turquie s'efforçait de résoudre le problème, elle soutiendrait la suppression de l'obligation de visa pour les Turcs qui souhaitent se rendre dans l'UE à partir du mois de juin.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré lundi que les dirigeants européens envisagent d'accorder une nouvelle aide financière à la Turquie pour l'aider à endiguer le flux de migrants.

Les portes de l'Europe seront fermées pour ceux qui cherchent simplement une vie meilleure, a souligné M. Tusk.

"Le temps des migrations irrégulières vers l'Europe est révolu", a déclaré M. Tusk lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du sommet UE-Turquie.

"Le Premier ministre turc [Ahmet] Davutoglu a confirmé que la Turquie récupérerait les migrants en situation irrégulière appréhendés dans les eaux turques", a-t-il indiqué.

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