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Le mode de pensée centré sur les Etats-Unis du président Obama est démodé (COMMENTAIRE)

Publié le 2016-02-04 à 22:40 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 4 février (Xinhua) -- Après la signature de l'accord de Partenariat transpacifique (PTP) par 12 pays de la région Asie-Pacifique, le président américain Barack Obama a révélé un mode de pensée centré sur les Etats-Unis plutôt arrogant et démodé.

"Le PTP permet aux Etats-Unis - et non pas aux pays comme la Chine - de dicter les règles de conduite au XXIe siècle, ce qui est particulièrement important pour une région aussi dynamique que l'Asie-Pacifique", a déclaré M. Obama dans un communiqué publié mercredi après la signature de l'accord.

Il a salué la signature du PTP par l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, le Vietnam et les Etats-Unis, accordant aux Etats-Unis un avantage sur les autres grandes économies, à savoir la Chine.

Cette façon archaïque de penser, plaçant les Etats-Unis au centre du monde et les laissant dicter les affaires mondiales, est évidemment dépassée à l'époque actuelle.

Face à la multiplication des défis mondiaux tels que le terrorisme, l'incertitude économique, la criminalité transfrontalière et les changements climatiques, les affaires internationales doivent être traitées via la coopération.

Par conséquent, un nombre croissant de pays réclament une réforme du système actuel de gouvernance mondiale pour inclure plus de consultations. Les pays en développement l'ont clairement indiqué : ils veulent plus de pouvoir décisionnel et de représentation dans les affaires internationales.

En effet, dans le contexte de reprise économique atone en Europe, au Japon et dans d'autres économies développées, la Chine et d'autres pays émergents comme ceux des BRICS sont devenus de puissants moteurs de redressement économique. La Chine, en tant que la deuxième plus grande économie et plus grand pays en développement du monde, représente 30% de la croissance mondiale.

Au lieu de se concentrer uniquement sur l'auto-développement, la Chine a toujours cherché à établir des relations mutuellement bénéfiques avec d'autres pays. Les initiatives telles que "la Ceinture et la Route" et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) offrent des opportunités à d'autres pays pour rejoindre le train de développement rapide de la Chine.

La Chine, qui participe activement à la gouvernance mondiale, maintient une attitude ouverte envers le PTP, le ministère chinois du Commerce ayant déclaré jeudi que le pays participera activement aux arrangements de libre-échange régionaux qui présentent des niveaux élevés de transparence, d'ouverture et d'inclusion.

Le ministre chinois du Commerce, Gao Hucheng, a déclaré plus tôt que la Chine est ouverte à tous les arrangements de libre-échange qui profitent à la libéralisation du commerce mondial et à l'intégration économique régionale, tant qu'ils sont ouverts et transparents.

Dans cet esprit, le président Obama ne devrait pas faire de la Chine un ennemi imaginaire. Au contraire, il devrait être conscient de ce qu'il a déjà accompli avec ce pays.

Lors des visites du président chinois Xi Jinping aux Etats-Unis en 2013 et 2015, M. Obama a convenu d'établir un nouveau type de relations entre grandes puissances avec la Chine. Les deux parties ont fait des progrès sur les dossier du changement climatique, de la mer de Chine méridionale, de la lutte contre la corruption, de la cybersécurité et sur leur traité d'investissement bilatéral.

Avec moins d'une année restante en tant que président, M. Obama serait avisé d'essayer de résoudre les problèmes mondiaux en suspens via la coopération bilatérale et non pas via des actions unilatérales.

Si le président américain garde un mode de pensée centré sur les Etats-Unis en ce qui concerne les affaires internationales, ses engagements diplomatiques pourraient seraient bien en deçà. Pire encore, il pourrait compromettre la paix régionale et mondiale.

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