french.xinhuanet.com

La liberté de la presse n'est pas une excuse pour défendre le terrorisme (COMMENTAIRE)

Publié le 2015-12-28 à 20:37 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


Une semaine d'actualités en images (du 11 au 17 janvier 2016)

Glenn Frey, membre fondateur du groupe de rock The Eagles, est décédé à 67 ans

BEIJING, 28 décembre (Xinhua) -- Les jours sont comptés pour la journaliste française Ursula Gauthier : elle devra quitter le pays avant la fin de l'année pour avoir refusé de s'excuser pour un article fallacieux sur la Chine, empli de sympathie pour les terroristes dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang (ouest de la Chine).

Dans cet article paru le 18 novembre, seulement cinq jours après les odieux attentats de Paris qui ont fait plus de 130 morts, Gauthier s'interroge sur les "arrières-pensées" de la Chine qui venait d'exprimer sa solidarité avec la France après ces attentats.

L'article ignore des faits basiques et qualifie une récente attaque terroriste sanglante au Xinjiang de révolte contre une "répression impitoyable".

Si Gauthier avait daigné examiner de plus près ce massacre, elle aurait découvert qu'il comportait tous les éléments d'une attaque terroriste : les agresseurs ont massacré des dizaines d'innocents avant de tendre une embuscade aux policiers venus en renfort. Il existe aussi des preuves qu'ils avaient contacté des groupes extrémistes étrangers et reçu des instructions opérationnelles avant de lancer leur attaque.

Cette tuerie de masse planifiée et très coordonnée est un acte de terrorisme, où que l'on se trouve dans le monde.

Que Gauthier veuille l'admettre ou non, son article déformant les faits équivaut à une justification des attaques terroristes au Xinjiang. Une chose particulièrement bienvenue par ceux qui complotent la terreur en Chine et sans doute dans d'autres parties du monde.

L'article est aussi immoral que sensationnaliste : en décrivant faussement certains groupes ethniques au Xinjiang comme oppressés, l'article risque également d'attiser la haine et la confrontation entre les différents groupes ethniques en Chine.

Gauthier a beau se montrer trop fière pour rétracter son article problématique ou s'excuser, elle n'en est pas moins très heureuse de transformer son expulsion de facto de Chine en un affront à la liberté de la presse.

Toutefois, il est à noter que même la liberté de la presse a ses limites et qu'invoquer ladite liberté pour défendre un papier profondément orienté et potentiellement dangereux n'est pas du tout convaincant.

En vertu de la première loi chinoise antiterroriste adoptée dimanche, il y aura davantage de restrictions pour les médias diffusant des informations liées au terrorisme.

Ces différentes restrictions viseront à empêcher que quelqu'un n'imite ces mêmes crimes, à protéger ceux qui sont en première ligne contre le terrorisme et à empêcher la société d'être en proie aux rumeurs.

C'est au nom de l'intérêt général que les organes de presse étrangers, ainsi que les médias nationaux, respectent ces règles et apportent leur contribution à la lutte mondiale contre le terrorisme.

Il est également recommandé aux médias occidentaux de ne plus avoir deux poids, deux mesures lorsqu'ils parlent des attaques terroristes afin de ne pas donner l'impression qu'ils pensent que les vies fauchées par les terroristes en Occident ont plus de valeur que celles dans d'autres parties du monde.

Lire aussi:

>>> Pourquoi Ursula Gauthier n'a pas pu faire renouveler sa carte de presse en Chine? (ANALYSE)

BEIJING, 26 décembre (Xinhua) -- Les autorités chinoises ont refusé de renouveler la carte de presse de la correspondante à Beijing de l'hebdomadaire français L'Obs, Ursula Gauthier, en raison de ses commentaires sur le terrorisme, a confirmé samedi un porte-parole ministère chinois des Affaires étrangères. Des médias français tels que "Le Figaro" et l'AFP ont rapporté cette "expulsion".

010020070770000000000000011107421349590161