Bilan 2015 - L'Europe a connu sa pire crise de réfugiés, les interventions militaires occidentales étant mises en cause

Publié le 2015-12-16 à 18:57 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


 

 

DES EFFORTS CONJOINTS POUR DES SOLUTIONS

Face à la pression migratoire, les parties liées à la crise des réfugiés ont commencé à chercher conjointement une solution au problème.

Alors que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré que son pays avait dépensé quelque huit milliards de dollars pour les réfugiés, la Turquie et l'UE ont conclu en novembre dernier un accord sur le partage du fardeau pour endiguer le flux des réfugiés.

En raison d'un financement insuffisant, de nombreux réfugiés syriens au Liban prévoiraient de migrer vers l'Europe, ce qui ferait peser un fardeau encore plus lourd pour les pays européens et créerait une catastrophe humanitaire encore plus grave.

En octobre, la Jordanie a appelé la communauté internationale à lui fournir 8,2 milliards de dollars d'aide au profit des réfugiés syriens entre 2016 et 2018. Le 9 décembre, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré à Helsinki que la coopération internationale était nécessaire pour améliorer la situation des réfugiés.

M. Ban a souligné que ce problème était un phénomène mondial et qu'un accord à l'échelle mondiale devait être signé pour partager les responsabilités.

Des experts européens ont également exhorté les pays de l'UE à faire preuve de solidarité et à essayer de trouver une stratégie commune pour faire face à la question.

"La récente escalade de la crise des réfugiés illustre clairement le fait que l'Union européenne n'est pas (encore) un Etat", estime Sabine Riedel, une experte de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité.

Mme Riedel note que d'importants accords internationaux relatifs à la question des réfugiés sont appliqués de manière très différente par les pays membres de l'UE, qui gèrent leurs politiques de droit d'asile et d'accueil de réfugiés conformément à leurs lois et constitutions nationales respectives.

Les Etats-Unis, pour protéger leurs propres intérêts, ont dû assumer quelques responsabilités devant leurs alliés européens.

Le 20 septembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a ainsi annoncé que son pays accepterait l'an prochain 85.000 réfugiés du monde entier contre 70.000 auparavant.

"Les Etats-Unis ne sont pas un spectateur indifférent à la crise des réfugiés en Europe. S'il est mal géré, le flux de réfugiés posera de multiples défis pour les intérêts américains et pourrait se révéler un élément de discorde dans les relations transatlantiques", résume Ian Lesser, un analyste politique du Fonds Marshall allemand (GMF).

   1 2 3 4  

french.xinhuanet.com

Bilan 2015 - L'Europe a connu sa pire crise de réfugiés, les interventions militaires occidentales étant mises en cause

Publié le 2015-12-16 à 18:57 | french.xinhuanet.com

DES EFFORTS CONJOINTS POUR DES SOLUTIONS

Face à la pression migratoire, les parties liées à la crise des réfugiés ont commencé à chercher conjointement une solution au problème.

Alors que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré que son pays avait dépensé quelque huit milliards de dollars pour les réfugiés, la Turquie et l'UE ont conclu en novembre dernier un accord sur le partage du fardeau pour endiguer le flux des réfugiés.

En raison d'un financement insuffisant, de nombreux réfugiés syriens au Liban prévoiraient de migrer vers l'Europe, ce qui ferait peser un fardeau encore plus lourd pour les pays européens et créerait une catastrophe humanitaire encore plus grave.

En octobre, la Jordanie a appelé la communauté internationale à lui fournir 8,2 milliards de dollars d'aide au profit des réfugiés syriens entre 2016 et 2018. Le 9 décembre, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré à Helsinki que la coopération internationale était nécessaire pour améliorer la situation des réfugiés.

M. Ban a souligné que ce problème était un phénomène mondial et qu'un accord à l'échelle mondiale devait être signé pour partager les responsabilités.

Des experts européens ont également exhorté les pays de l'UE à faire preuve de solidarité et à essayer de trouver une stratégie commune pour faire face à la question.

"La récente escalade de la crise des réfugiés illustre clairement le fait que l'Union européenne n'est pas (encore) un Etat", estime Sabine Riedel, une experte de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité.

Mme Riedel note que d'importants accords internationaux relatifs à la question des réfugiés sont appliqués de manière très différente par les pays membres de l'UE, qui gèrent leurs politiques de droit d'asile et d'accueil de réfugiés conformément à leurs lois et constitutions nationales respectives.

Les Etats-Unis, pour protéger leurs propres intérêts, ont dû assumer quelques responsabilités devant leurs alliés européens.

Le 20 septembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a ainsi annoncé que son pays accepterait l'an prochain 85.000 réfugiés du monde entier contre 70.000 auparavant.

"Les Etats-Unis ne sont pas un spectateur indifférent à la crise des réfugiés en Europe. S'il est mal géré, le flux de réfugiés posera de multiples défis pour les intérêts américains et pourrait se révéler un élément de discorde dans les relations transatlantiques", résume Ian Lesser, un analyste politique du Fonds Marshall allemand (GMF).

   1 2 3 4  

010020070770000000000000011100001349238851