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Burkina: deux ex-ministres de Compaoré grands favoris à la présidentielle (Portait)

French.xinhuanet.com   2015-11-17 02:46:12      

OUAGADOUGOU, 16 novembre (Xinhua) -- Les deux grands favoris qui se détachent des quatorze candidats à la présidentielle du 29 novembre au Burkina Faso, sont tous des anciens proches de Blaise Compaoré. Il s'agit de Rock Marc Christian Kaboré, ancien Premier ministre et Zéphirin Diabré, ancien ministre de l'Economie.

Zéphirin Diabré (55 ans), économiste, plusieurs fois ministre et député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de Compaoré), avant de rejoindre l'opposition dont il prend les rênes et Roch Marc Christian Kaboré, banquier (58 ans), plusieurs fois ministre de Compaoré et président de l'Assemblée nationale avant de tomber en disgrâce, sont vues par les observateurs comme les candidats qui pourront jouer le second tour.

Président de l'Union pour le changement et le progrès (UPC) qu'il a fondé en 2010 après avoir claqué la porte au régime de Compaoré, Zéphirin Diabré est économiste de formation et docteur en sciences de gestion.

Ex-chef de file de l'opposition, il fut l'un des instigateurs de la fronde contre l'ancien régime alors que celui-ci voulait modifier la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat.

Ancien directeur Afrique et Moyen-Orient du groupe AREVA, M. Diabré est d'obédience sociale libérale, et propose de bâtir un nouveau Burkina Faso autour de l'identité culturelle et historique du pays, qu'il a nommé le "Burkindi" en langue locale mooré (Ethnie majoritaire).

Dans son programme de société dont le coût des réalisations nécessaires se chiffre, selon ses estimations, à 15 mille milliards de F CFA, il envisage créer une banque au profit des femmes.

M. Diabré a eu le soutien d'une dizaine de petits partis politiques pour la présidentielle.

Quant à Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l'Assemblée nationale sous les couleurs du Congrès pour la démocratie et progrès (CDP), il a longtemps été un proche de Blaise Compaoré, jusqu'en janvier 2014.

Avec plusieurs autres caciques de l'ex-parti majoritaire, M. Kaboré démissionne pour fonder le Mouvement du peuple du progrès (MPP).

Son programme de société, selon lui, se décline en trois axes principaux, qui sont, entre autres, la réforme des institutions et de l'Administration, le développement du capital humain et la création d'emploi.

Se fondant sur "la social-démocratie" qu'il estime être la voie pour le développement, Roch Marc Christian Kaboré a eu le soutien d'une vingtaine de formations politiques.

Les élections qui étaient initialement prévues pour le 11 octobre, mais ont dû être reportées, suite à la tentative de coup d'Etat perpétrée par l'ancien bras droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré.

Ces consultations sont jugées cruciales pour l'avenir du Burkina Faso dont l'histoire est marquée par plusieurs coups d'Etat et le long règne de l'ancien président (1987-2014), alors que le pays est classé parmi les plus pauvres du monde.

Plus de cinq millions de Burkinabè sont appelés aux urnes le 29 novembre pour élire le président et les députés.

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Burkina: deux ex-ministres de Compaoré grands favoris à la présidentielle (Portait)

Publié le 2015-11-17 à 02:46 | french.xinhuanet.com

OUAGADOUGOU, 16 novembre (Xinhua) -- Les deux grands favoris qui se détachent des quatorze candidats à la présidentielle du 29 novembre au Burkina Faso, sont tous des anciens proches de Blaise Compaoré. Il s'agit de Rock Marc Christian Kaboré, ancien Premier ministre et Zéphirin Diabré, ancien ministre de l'Economie.

Zéphirin Diabré (55 ans), économiste, plusieurs fois ministre et député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de Compaoré), avant de rejoindre l'opposition dont il prend les rênes et Roch Marc Christian Kaboré, banquier (58 ans), plusieurs fois ministre de Compaoré et président de l'Assemblée nationale avant de tomber en disgrâce, sont vues par les observateurs comme les candidats qui pourront jouer le second tour.

Président de l'Union pour le changement et le progrès (UPC) qu'il a fondé en 2010 après avoir claqué la porte au régime de Compaoré, Zéphirin Diabré est économiste de formation et docteur en sciences de gestion.

Ex-chef de file de l'opposition, il fut l'un des instigateurs de la fronde contre l'ancien régime alors que celui-ci voulait modifier la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat.

Ancien directeur Afrique et Moyen-Orient du groupe AREVA, M. Diabré est d'obédience sociale libérale, et propose de bâtir un nouveau Burkina Faso autour de l'identité culturelle et historique du pays, qu'il a nommé le "Burkindi" en langue locale mooré (Ethnie majoritaire).

Dans son programme de société dont le coût des réalisations nécessaires se chiffre, selon ses estimations, à 15 mille milliards de F CFA, il envisage créer une banque au profit des femmes.

M. Diabré a eu le soutien d'une dizaine de petits partis politiques pour la présidentielle.

Quant à Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l'Assemblée nationale sous les couleurs du Congrès pour la démocratie et progrès (CDP), il a longtemps été un proche de Blaise Compaoré, jusqu'en janvier 2014.

Avec plusieurs autres caciques de l'ex-parti majoritaire, M. Kaboré démissionne pour fonder le Mouvement du peuple du progrès (MPP).

Son programme de société, selon lui, se décline en trois axes principaux, qui sont, entre autres, la réforme des institutions et de l'Administration, le développement du capital humain et la création d'emploi.

Se fondant sur "la social-démocratie" qu'il estime être la voie pour le développement, Roch Marc Christian Kaboré a eu le soutien d'une vingtaine de formations politiques.

Les élections qui étaient initialement prévues pour le 11 octobre, mais ont dû être reportées, suite à la tentative de coup d'Etat perpétrée par l'ancien bras droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré.

Ces consultations sont jugées cruciales pour l'avenir du Burkina Faso dont l'histoire est marquée par plusieurs coups d'Etat et le long règne de l'ancien président (1987-2014), alors que le pays est classé parmi les plus pauvres du monde.

Plus de cinq millions de Burkinabè sont appelés aux urnes le 29 novembre pour élire le président et les députés.

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