Le président français François Hollande prend un selfie avec Jack Ma et Wang Jianlin, à Beijing, capitale de la Chine, le 3 novembre 2015.
BEIJING, 3 novembre (Xinhua) -- "La France a confiance dans l'économie chinoise", a confirmé le président français François Hollande, qui effectue une visite en Chine les 2 et 3 novembre. Il a fait cette déclaration lors de sa rencontre mardi à Beijing avec une centaine d'hommes d'affaires chinois, dont Jack Ma, président du groupe Alibaba, et Wang Jianlin, président du groupe Wanda, qui est aussi le Chinois le plus riche, à l'occasion d'un petit-déjeuner organisé par le China Entrepreneur Club.
Jack Ma a présidé l'événement.
Le président français a précisé, dans un discours prononcé à cette occasion, que 3.000 entreprises françaises se sont installées en Chine, et qu'elles employaient quelque 500.000 personnes, tandis que plus de deux cents entreprises chinoises engageaient en France 20.000 personnes.
M. Hollande a assuré : "Nous n'avons peur de rien en France, pas même des investissements qui pourraient venir d'ici... Nous avons suffisamment confiance en nous pour savoir que ces investissements, s'ils sont durables, vont venir nous renforcer."
Les investisseurs chinois s'intéressent à des secteurs très différents en France, tels que l'industrie ferroviaire, le tourisme, l'immobilier et l'aéroportuaire, a constaté le président français, ajoutant qu'aucun secteur n'était exclu (pour les investissements chinois).
Concernant l'économie française en particulier et européenne en général, M. Hollande a rassuré en déclarant que la stabilité était revenue et que les marges des entreprises avaient retrouvé le niveau constaté avant la crise.
Il a également déclaré qu'il privilégierait le rôle de l'innovation et de la croissance verte dans la future coopération franco-chinoise.
Des entrepreneurs chinois ont aussi pris la parole lors du petit-déjeuner.
Wang Jianlin a déclaré que la croissance économique chinoise a été confrontée à un ralentissement qui devrait encore durer deux à trois ans. "Il s'agit de notre choix pour restructurer notre économie", a-t-il expliqué, tout en ajoutant qu'il existait de nouvelles opportunités d'investissement en Chine, comme dans les secteurs du sport, du divertissement et du tourisme.
Selon ses estimations, la Chine connaîtra la fin de ses difficultés quand le secteur des services représentera deux tiers du PIB chinois.
Guo Guangchang, président du groupe Fosun, qui a racheté le Club Méditerranée, a avoué que cette acquisition a été très longue et difficile, mais que cette expérience fut la plus heureuse qu'il n'ait jamais connue. "Le marché français est transparent et sans discrimination pour les entreprises chinoises", s'est-il félicité.
"La Chine apportera non seulement ses capitaux, mais aussi son dynamisme économique à l'étranger. Voilà notre logique d'investissement", a annoncé M. Guo.
Liu Chuanzhi, pionnier de la première génération d'entrepreneurs de la République populaire de Chine, a encouragé ses confrères chinois. Il a déclaré que, grâce à la réforme et l'ouverture lancées il y a trente ans, le secteur privé, avec ses compétences et sa compétitivité, devait explorer les marchés internationaux, notamment celui de la France.
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