(Photo d'archives)
ATHENES, 6 juillet (Xinhua) -- Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a annoncé lundi sa démission dans un communiqué publié après la victoire du "non" au plan des créanciers de la Grèce lors du référendum de dimanche.
Cette décision a été annoncée quelques heures après la publication du résultat du référendum de dimanche sur la proposition de sauvetage avancée par les créanciers internationaux prônant l'application de l'austérité fiscale en Grèce, une proposition rejetée par 60% des électeurs grecs.
"Le référendum du 5 juillet restera dans l'histoire comme un moment unique où un petit pays européen s'est élevé contre la servitude de la dette", a déclaré dans un communiqué de presse M. Varoufakis, ferme défenseur du "non".
"Comme tous les efforts de lutte pour les droits démocratiques, le rejet historique de l'ultimatum lancé par l'Eurogroupe le 25 juin a un prix", a ajouté le communiqué.
M. Varoufakis a fait savoir que le "non" pourrait immédiatement être transformé en "oui" en cas de résolution adéquate, c'est-à-dire un accord prévoyant la restructuration de la dette, moins d'austérité, la redistribution en faveur des pauvres et de vraies réformes.
"Peu de temps après l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé que certains membres de l'Eurogroupe et partenaires 'associés' préféreraient que je sois 'absent' des réunions", a-t-il affirmé avant d'ajouter que le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait jugé que sa démission serait "potentiellement utile à l'obtention d'un accord".
"Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd'hui", a-t-il déclaré. "Je pense qu'il est de mon devoir d'aider Alexis Tsipras à exploiter comme il semble bon le capital que le peuple grec nous a accordé lors du référendum d'hier", a-t-il conclu.