Les renégociations sont "possibles" après le non au référendum en Grèce (PAPIER GENERAL)

Publié le 2015-07-06 à 13:05 | french.xinhuanet.com

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BRUXELLES, 6 juillet (Xinhua) -- Les renégociations entre le gouvernement grec et ses créanciers sont devenues "possibles" après la victoire du "non" au plan des créanciers de la Grèce lors du référendum de dimanche, mais tout dépendra du "sérieux" des propositions grecques.

"Le 'non' a remporté le référendum à une majorité écrasante, et nous devons respecter le vote des Grecs", a annoncé dans un communiqué le président du Parlement européen, Martin Schulz, qui a néanmoins averti qu'un "non" ne pourrait entraîner un meilleur accord, comme l'a promis le Premier ministre grec Alexis Tsipras à son peuple.

"Le peuple grec a dit 'non', mais les 18 autres membres de la zone esauro sont d'accord sur les propositions."

Une renégociation immédiate est "nécessaire" et "possible", mais dépend des propositions grecques, selon M. Schulz.

Il a exhorté le gouvernement grec à faire des propositions "sérieuses" et "faisables" pour les renégociations dans les prochaines heures, notant qu"'il revient maintenant au gouvernement hellénique de soumettre ces propositions en vue de convaincre les autres 18 Etat membres de la zone euro et les institutions de Bruxelles".

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande devraient se rencontrer lundi soir à Paris pour évaluer les résultats du référendum.

En outre, les principaux dirigeants politiques et financiers de l'UE, à savoir le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen Donald Tusk, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem et le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi tiendront lundi matin une conférence téléphonique sur la Grèce.

L'Eurogroupe discutera par ailleurs de la situation mardi, a annoncé dimanche soir M. Dijsselbloem.

"Je prends note du résultat du référendum grec. Il est très regrettable pour l'avenir de la Grèce", a-t-il déploré, avant d'ajouter: "Nous attendons désormais les décisions du gouvernement grec. L'Eurogroupe fera un point de la situation mardi".

Certains responsables, dont Axel Schäfer, vice-président du groupe parlementaire social-démocrate et partenaire du gouvernement de coalition de Mme Merkel, ont argué que la situation était trop grave pour qu'elle soit gérée par les ministres des Finances.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a convoqué un autre "sommet européen mardi soir à 18h pour discuter de la situation après le référendum en Grèce".

Le référendum organisé dimanche a vu les Grecs rejeter les propositions faites par les créanciers le 25 juin dernier sur un accord pour la dette, avec 61,32% de "non" contre 38,68% de "oui", d'après 95% des bulletins dépouillés, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.

Selon les médias locaux, l'équipe de négociation grecque était prête à se rendre à Bruxelles et le gouvernement a assuré que le dialogue avec les créanciers pourrait reprendre immédiatement. Un peu plus tôt, certains ministres grecs avaient indiqué que leur gouvernement souhaitait conclure un accord sur la dette en 48 heures, car le système bancaire hellénique était soumis à une pression sans précédent.

Depuis lundi dernier, les banques grecques ont été fermées et un contrôle de capitaux a été imposé pour éviter l'effondrement du secteur après le gel par la BCE du plafond des liquidités d'urgence (ELA) versées au système bancaire grec.

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