La Grèce survivra quelles que soient les décisions prises par les créanciers (Premier ministre)

Publié le 2015-06-28 à 14:17 | french.xinhuanet.com

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ATHENES, 27 juin (Xinhua) -- Le peuple grec survivra quelles que soient les décisions prises par les créanciers internationaux, a déclaré le Premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancelière allemande Angela Merkel et au président français François Hollande lors d'une conversation téléphonique samedi après-midi, ont rapporté des sources gouvernementales.

Le chef du gouvernement grec de gauche semblait déterminé à organiser "quoi qu'il arrive" le 5 juillet le référendum qu'il a proposé samedi matin sur l'accord proposé par les créanciers, ont indiqué ses proches collaborateurs.

M. Tsipras a fait cette remarque après que la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles s'est achevée sur le rejet de la demande d'extension du plan de sauvetage actuel pour quelques jours au-delà de l'écheance du 30 juin afin de permettre aux citoyens grecs de décider s'ils acceptent les mesures d'austérité ou non.

Les ministres des Finances de la zone euro ont clairement indiqué dans un communiqué officiel publié dimanche à l'issue de leurs discussions que le programme de sauvetage de la Grèce, et, par conséquent, tout soutien financier au pays, prendrait fin le 30 juin, comme convenu en février.

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a indiqué que l'annonce de ce référendum avait été considérée comme une mauvaise surprise et une rupture unilatérale des négociations après cinq mois de pourparlers en vue de trouver un accord.

Alors que l'Eurogroupe examine à présent toutes les options possibles pour "garantir la stabilité de la zone euro", la Grèce risque de plus en plus un défaut de paiement imminent et une possible sortie de la zone euro dans les semaines à venir.

Sans programme de sauvetage au-delà du 30 juin, Athènes pourrait ne plus pouvoir bénéficier du mécanisme de liquidités d'urgence de la Banque centrale européenne, qui devrait prendre ses propres décisions dimanche, selon les dernières informations communiquées par la Grèce.

Si la Banque centrale européenne cesse de fournir des liquidités d'urgence au système bancaire grec, un contrôle des capitaux dans un premier temps, puis un défaut de paiement seront de plus en plus probables, ont noté des analystes.

Sans aide internationale, Athènes aura de grandes difficultés à rembourser le prêt accordé par le Fonds monétaire international d'ici à son échéance le 30 juin, à payer les retraites et les salaires de ses fonctionnaires la semaine prochaine et à s'acquitter de ses prochaines obligations financières dans les semaines à venir.

Les Grecs iront voter dans des circonstances très difficiles.

A l'issue de la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles samedi, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a déclaré que la Grèce recherchait toujours un compromis sur un accord "réformes contre argent frais" honnête et viable et que le gouvernement appellerait ses citoyens à voter pour une proposition d'accord si ses créanciers en formulent une meilleure d'ici mardi.

Jusqu'à présent, le gouvernement grec appelait les Grecs à voter contre le projet d'accord soumis par les créanciers jeudi, qualifié d'"humiliant" pour les Grecs.

Les ministres qui se sont exprimés devant le parlement grec tout au long de la journée de samedi lors d'un débat d'urgence ont appelé les Grecs à voter pour leur dignité.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les députés du parlement grec ont approuvé le référendum proposé par le gouvernement d'Alexis Tsipras.

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