L'OMS enverra une mission commune pour mieux comprendre l'épidémie de MERS
Publié le 2015-06-06 à 07:37 | french.xinhuanet.com
GENEVE, 5 juin (Xinhua) -- L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a révélé vendredi qu'une mission commune de l'OMS et de la République de Corée (ROK) devrait être mise en place dans le courant de la semaine prochaine, avec pour objectif d'obtenir des informations et d'examiner la situation en ROK suite à l'apparition d'un foyer de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS).
L'OMS a confirmé que 41 cas avaient été identifiés à ce jour, dont 40 en ROK et un en Chine.
Quatre décès ont été signalés jusqu'à présent, et on craint que le virus ne présente pour la population des risques similaires à ceux du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) il y a 10 ans.
"Il est compréhensible que la population en Chine soit inquiète au regard de l'histoire du SRAS", a déclaré à Xinhua Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS, ajoutant que "même si le SRAS et le MERS appartiennent à la même famille de virus, nous n'avons pas observé de transmission facile entre êtres humains jusqu'à présent ".
C'est la principale différence entre ces deux souches virales, a souligné M. Lindmeier, précisant que ce virus avait été observé pour la première fois en Arabie saoudite en 2012.
L'une des principales difficultés pour le diagnostic d'un patient atteint de MERS est que "le virus se présente avec des symptômes similaires à la grippe, ce qui peut être bénin ou grave", a déclaré M. Lindmeier.
De ce fait, le dépistage et le séquençage de ce virus sont particulièrement importants, tout comme la sensibilisation des services de santé afin qu'ils puissent réagir de manière adaptée lorsqu'ils examinent et soignent des patients à risque.
Cela comprend la détection correcte des cas, la prestation du suivi, la détermination de contacts possibles, et l'examen correct des patients afin de les soigner et de les isoler si nécessaire, selon l'OMS.
L'agence de santé n'est pas en mesure d'affirmer avec certitude s'il y a un lien entre les symptômes et le risque d'infection, et ajoute que "la période d'incubation exacte reste inconnue, mais on sait qu'il y a une période de risque de 14 jours au cours desquels les patients devraient surveiller leur état", a déclaré le porte- parole de l'OMS".
Cette mission conjointe, chargée de superviser l'épidémiologie du virus et les efforts de réponse des institutions de santé publique, jouera un rôle décisif pour mieux comprendre cette maladie qui a déjà fait au moins 436 morts dans le monde.
Le MERS présente un taux de mortalité d'environ 40 %, selon les estimations officielles, et si le taux du foyer en ROK ne s'élève actuellement qu'à 10 %, "c'est peut être parce qu'un système de traçage très rigoureux a été mis en place", a déclaré M. Lindmeier.