France : François Hollande s'apprête à faire entrer au Panthéon quatre figures de la Résistance (presse)

Publié le 2015-05-27 à 19:42 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 27 mai (Xinhua) -- Le président français François Hollande présidera mercredi en fin d'après-midi l'entrée au Panthéon de quatre figures de la Résistance, rapporte mercredi la presse française.

"François Hollande présidera, mercredi à l'occasion de la Journée nationale de la Résistance, l'entrée au Panthéon de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay", écrit mercredi le journal Le Parisien.

"Le cortège funèbre, composé de quatre corbillards transportant les cercueils et encadré par une escorte motorisée de la Garde républicaine, va en effet traverser la capitale ce mardi en début

d'après-midi", est-il expliqué.

"Il partira à 15h45 de la porte d'Orléans en empruntera la "voie de la Libération" (avenues du Maréchal-Leclerc, Denfert-Rochereau et boulevard de Port-Royal) pour rallier la Sorbonne mardi à 17 heures", détaille le Parisien.

Puis, mercredi "à 17 heures, François Hollande tiendra la cérémonie de panthéonisation de (ces) quatre figures de la résistance", poursuit de son côté le journal Le Figaro.

"Le président prononcera un discours d'hommage sous la coupole de la rue Soufflot (Ve arrondissement), 'l'un des plus importants de son quinquennat', selon l'un de ses proches, et minutieusement préparé depuis un mois", ajoute le quotidien de droite.

"Alors qu'hier un premier hommage a été rendu par la mairie de Paris en présence de la famille des résistants, 1 000 invités sont attendus pour la cérémonie officielle", indique le journal, précisant que "les cercueils, qui ont passé la nuit à la Sorbonne sous garde militaire, seront transférés vers le Panthéon à 16 heures, avec un cortège de 144 personnes".

"Pour illustrer la participation de l'ensemble de la Nation et l'importance de la transmission des valeurs de la Résistance, des jeunes lycéens, étudiants ou engagés dans des associations ont été conviés", note Le Figaro, citant une source de l'Élysée.

"Après le discours présidentiel (...), les quatre cercueils seront dirigés à l'intérieur du Panthéon et placés côte à côte dans les caveaux situés dans l'allée de Jean Moulin, avec les Justes de France - panthéonisés en 2007 par Jacques Chirac", dévoile le quotidien, précisant que "l'édifice sera ensuite libre d'accès aux visiteurs à partir de 20 heures et jusqu'à 22 heures".

Pierre Brossolette (1903-1944) est "l'un des chefs les plus prestigieux de la Résistance (qui) préféra la mort plutôt que de livrer ses secrets sur la France libre", note la radio Europe 1 sur son site Internet.

Agrégé d' histoire, il est entré dans la clandestinité dès 1941, avant d'être arrêté en Bretagne puis torturé pendant deux jours au siège parisien de la Gestapo. Le 22 mars 1944, il se jettera d'une fenêtre sans avoir parlé.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002), "combattante infatigable", a "combattu toute sa vie ce qu'elle appelait 'l'inacceptable'", souligne Europe 1.

Etudiante en histoire, elle rejoint en 1940 le Réseau du Musée de l' Homme, l'un des premiers réseaux de résistance créés à Paris. Puis, dénoncée et arrêtée en 1943, elle est internée à la prison de Fresnes, dans le sud de Paris, avant d' être déportée en janvier 1944 dans le camp de Ravensbrück, en Allemagne.

Rescapée, elle travaillera après la guerre au ministère de la Culture avec André Malraux puis prendra en 1964 la tête du mouvement "Aide à toute détresse", qui deviendra ATD Quart-Monde.

En 1998, elle sera la première femme à être décorée de la Grand-Croix de la Légion d' honneur, quatre ans avant son décès en 2002.

Germaine Tillion (1907-2008) était une "héroïne de la résistance, grande ethnologue et inlassable combattante des droits de l' homme", résume Europe 1.

Née en 1907 dans une famille d'intellectuels catholiques, elle "participa à la création du Réseau Musée de l'Homme avant d'être déportée trois ans à Ravensbrück avec sa mère qui n'en reviendra pas", explique la radio.

A son retour des camps, elle travaillera au CNRS et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, puis en 1955 elle renoue avec l'Algérie où elle analyse les dysfonctionnements de la société coloniale et enquête sur la torture. Elle est décédée en 2008.

Jean Zay (1904-1944) était un "républicain profondément humaniste" qui s'est lancé "en politique aux côtés de la gauche radicale, après avoir été journaliste et avocat", rappelle Europe 1.

Plus jeune député de France à 27 ans, puis ministre de l'Education du Front populaire à 31 ans, Jean Zay démocratisera l'enseignement et la culture.

Il est également le fondateur du Festival de Cannes et celui "qui a l'idée du Palais de la Découverte, du CNRS ou de l' ENA", souligne la radio.

Arrêté en 1940, il sera condamné pour désertion avant d'être exécuté le 20 juin 1944.

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