LA CRISE NE SE LIMITE PAS A BUJUMBURA
D'après M. Vervaeke, la nouvelle crise burundaise est loin d'être quelque chose qui se limite à quelques quartiers de Bujumbura. "Je crois que personne ne peut minimiser la crise que traverse le Burundi. Car c'est une crise qui touche aux fondements de la consolidation de la paix dans le pays. Des informations concordantes font état que le mouvement contestataire est en train d'avancer, au fur des jours, en dehors du périmètre de la mairie de Bujumbura et vers des coins reculés de Burundi profond. Cette nouvelle crise est en train de prendre de l'ampleur aussi parce qu'on enregistre déjà plus de 50.000 réfugiés dans les pays limitrophes", a-t-il souligné.
Pour l'UE, a-t-il ajouté, cette crise est d'une ampleur importante dans la mesure où cette nouvelle fracture sociale affecte les bases du processus d'une réconciliation burundaise. "Cette crise est une question fondamentale qu'on ne peut pas minimiser, car c'est une situation qui requiert que des mesures urgentes soient prises par les autorités burundaises, afin de recréer des conditions minimales d'apaisement et de restauration de la confiance, en vue de la réussite des prochaines élections", a-t-il plaidé.
A propos de la fermeture de la Radio Publique Africaine (RPA) et de la suppression des lignes des stations radiophoniques " Isanganiro" et "RSF Bonesha FM, l'ambassadeur Koen craint que cela ne contribue au développement des inquiétudes et des préoccupations au Burundi. "Certes, il faut contrôler cet accès au niveau de la régulation pour veiller à ce qu'il n'attise pas la haine. Mais en fermant les médias, on crée un climat d'incertitude et d'inquiétude, qui, à son tour, incite les gens à quitter le pays. Donc, en fermant les médias, on obtient le résultat contraire de ce qu'on souhaite", a- t-il relevé.