En vue d'assurer la sécurité et le bon déroulement de la manifestation, le plan Vigipirate en Ile-de-France est maintenu à son plus haut niveau - "alerte attentat" et tous les dispositifs de sécurité ont été établis. Selon le ministre français de l'Intérieur, 150 policiers en civil, 20 équipes des brigades anti-criminalité, 56 équipes motocyclistes et 24 unités de forces mobiles (soit 2.200 hommes), ainsi que des tireurs d'élite postés seront déployés pour suivre la manifestation. 2.000 policiers et 1.350 militaires seront également mobilisés dans ce cadre dans Paris, mais aussi sur le reste de l'agglomération parisienne.
Samedi dernier, quelque 700 000 personnes avaient déjà manifesté sur l'ensemble du territoire français, à Toulouse, à Nantes, à Marseille, à Lille, à Bordeaux, à Rennes, à Lyon, à Montpellier, à Clermont-Ferrand et à Grenoble.
D'après un sondage réalisé du 9 au 10 janvier par l'Institut français d'opinion publique (IFOP) pour la magazine Paris Match, face au terrorisme qui menace le pays, 97% des Français approuvent la nécessité de faire preuve d'une unité nationale, alors que 80% des Français jugent le grand rassemblement à Paris ce dimanche "tout à fait nécessaire".
De mercredi à vendredi, 17 personnes ont été mortes dans des attaques et de prise d'otage dans la région parisienne, commises par trois jihadistes qui ont été abattus par les forces de l'ordre françaises dans un double d'assaut vendredi fin de la journée.
Mercredi dernier, Chérif Kouachi et son frère Saïd Kouachi ont attaqué le siège du journal satirique "Charlie Hebdo", faisant 12 morts, dont 7 journalistes et deux policiers. Le lendemain, une policière municipale a été tué par Amedy Coulibaly à Montrouge, dans le sud de Paris. Cet homme de 33 ans se revandiquant de l'Etat islamique a tué quatre otages juifs dans un supermarché casher à la Porte de Vincennes vendredi avant d'être neutralisé par la police.
