LOME, 13 décembre (Xinhua) -- Le 9e Congrès panafricain, ouvert le 8 décembre à Lomé, la capitale du Togo, s'est achevé vendredi par l'adoption d'une déclaration finale réaffirmant notamment "l'urgence de décoloniser les systèmes éducatifs africains en adoptant des curricula afrocentriques et panafricanistes".
La déclaration finale est articulée autour de huit axes majeurs, portant entre autres sur une vision renouvelée du panafricanisme au XXIe siècle, le développement autocentré et endogène de l'Afrique et le rôle stratégique de la diaspora, la décolonisation de l'esprit et la réinvention de soi, la culture, l'identité et l'éducation, ainsi que les réparations, la justice réparatrice et la lutte contre le racisme.
Placée sous le thème "Renouveau du panafricanisme et rôle de l'Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir", la rencontre a réuni des représentants des Etats africains, de pays abritant d'importantes communautés afrodescendantes, notamment le Brésil et la Colombie, ainsi que des organisations et associations de la diaspora africaine des Amériques, d'Europe et d'Asie. Des institutions régionales, des acteurs de la société civile, des femmes et des jeunes, des universitaires et des organisations internationales y ont également pris part.
Dans le volet consacré à la culture, à l'identité et à l'éducation, les participants sont convenus de "réaffirmer l'urgence de décoloniser les systèmes éducatifs africains en adoptant des curricula afrocentriques et panafricanistes fondés sur les paradigmes et les épistémologies africaines, afin que l'éducation redevienne un instrument d'émancipation, de souveraineté intellectuelle et d'unité".
Le Congrès a par ailleurs exprimé son soutien à l'institutionnalisation par l'ONU d'une Journée panafricaine en mémoire des déportés et des victimes de l'esclavage et de la colonisation.
La rencontre de Lomé a également décidé de l'organisation d'une édition du Congrès panafricain tous les cinq ans, ainsi que de la création d'un bureau permanent du Congrès panafricain. Fin
