SHENZHEN, 21 juin (Xinhua) -- Des scientifiques de l'Alliance mondiale pour la génomique des fourmis (Global Ant Genomics Alliance GAGA) ont récemment publié une étude révolutionnaire dans la revue scientifique internationale Cell, révélant les fondements génétiques à l'origine des changements adaptatifs majeurs dans l'évolution des fourmis, ainsi que leurs traits sociaux coévolutifs.
Malgré leur petite taille, les fourmis font preuve d'impressionnantes capacités organisationnelles. Elles peuvent construire des nids complexes sans utiliser le langage pour communiquer et font preuve d'une division du travail remarquablement efficace.
En analysant les données génomiques complètes de 163 génomes de fourmis collectés dans le monde entier, l'équipe de recherche a reconstitué l'arbre évolutif de la famille des Formicidae, qui comprend 12 des 16 sous-familles existantes.
Les recherches de l'équipe viennent clarifier les relations phylogénétiques complexes entre les espèces de fourmis et remontent à l'ancêtre commun des fourmis vivant à la fin du Jurassique, il y a environ 157 millions d'années, mettant ainsi en lumière l'origine de la sociabilité des fourmis à l'époque des dinosaures.
L'équipe a découvert que les familles de gènes liées à la perception olfactive s'étaient considérablement développées dans le génome de cet ancêtre commun, ce qui suggère qu'il possédait déjà à l'époque des agencements moléculaires clés pour la communication sociale.
L'étude a également révélé que différentes espèces de fourmis présentaient des mécanismes convergents qui distinguent les fourmis aptes à devenir reines des fourmis ouvrières, reflétant leur évolution adaptative sous la sélection naturelle.
L'étude qui a été menée est une collaboration entre des scientifiques de l'Université du Zhejiang, de l'Académie des sciences de Chine, de l'Université de Nanchang et du BGI Research en Chine, ainsi que des scientifiques de l'Université de Copenhague au Danemark et de l'Université de Münster en Allemagne. Fin
