L'administration Trump sanctionne quatre juges de la CPI - Xinhua - french.news.cn

L'administration Trump sanctionne quatre juges de la CPI

French.news.cn | 2025-06-06 à 12:06

SACRAMENTO (Etats-Unis), 5 juin (Xinhua) -- L'administration Trump a imposé jeudi des sanctions à quatre juges de la Cour pénale internationale (CPI), gelant leurs avoirs aux Etats-Unis et restreignant leur entrée sur le territoire américain en réponse aux enquêtes menées par la cour sur des crimes de guerre présumés impliquant des responsables israéliens et du personnel américain.

Ces mesures, critiquées par la CPI et certaines organisations de défense des droits de l'Homme qui les jugent susceptibles de porter atteinte à l'indépendance judiciaire, marquent le dernier épisode en date des tensions entre les Etats-Unis et le tribunal international.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré que les sanctions visaient les juges Reine Alapini-Gansou (Bénin), Beti Hohler (Slovénie), Luz del Carmen Ibanez Carranza (Pérou) et Solomy Balungi Bossa (Ouganda) pour leur rôle dans l'autorisation des enquêtes sur des alliés des Etats-Unis.

Mmes Alapini-Gansou et Hohler ont approuvé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des actions présumées à Gaza. Dans le même temps, Mmes Ibanez Carranza et Bossa ont supervisé des enquêtes sur le comportement de l'armée américaine en Afghanistan.

Les sanctions ont été promulguées en vertu du décret présidentiel émis par le président américain Donald Trump le 6 février, imposant des sanctions à l'encontre de la CPI, qui a été créée en 2002 en vertu du Statut de Rome ratifié par 125 nations et qui fonctionne de manière indépendante pour traiter les crimes de guerre et les génocides.

Les Etats-Unis ont participé à la rédaction du traité, mais ne l'ont jamais ratifié, invoquant des préoccupations liées à la souveraineté.

La CPI a qualifié ces sanctions de "défis sans précédent" pour son mandat, affirmant que son travail reflète "l'héritage des efforts mondiaux pour lutter contre les atrocités de masse". Des analystes juridiques, notamment des chercheurs de la Brookings Institution, ont souligné que ces sanctions pourraient affecter la perception de l'engagement des Etats-Unis envers les institutions multilatérales.

American Civil Liberties Union, association à but non lucratif, a intenté un procès le 11 avril, contestant les sanctions, qui, selon elle, restreignent la liberté d'expression en limitant le travail de défense devant la cour. Les opérations de la CPI ont été confrontées à des perturbations logistiques, notamment le gel des comptes des procureurs et du paiement anticipé des salaires du personnel, dans un contexte d'inquiétudes liées au retrait des technologies américaines. Fin

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