ROME, 4 juin (Xinhua) - Le Parlement italien a approuvé mercredi une nouvelle loi de sécurité proposée par le cabinet de la Premier ministre, Giorgia Meloni, visant à durcir les peines pour troubles à l'ordre public et d'autres délits, malgré de vives critiques des partis d'opposition et des groupes de défense des droits civiques.
Cette législation, adoptée par décret gouvernemental en début avril, a passé le premier examen devant le Sénat avec 109 voix favorables contre 69 défavorables, et une abstention. La chambre basse l'a ensuite approuvée la semaine dernière.
Les principales dispositions de la nouvelle loi comprennent des peines plus sévères pour les délits contre les agents des forces de l'ordre, les fraudes à l'encontre de personnes âgées, et les actes de désobéissance civile tels que la résistance passive, le blocage des routes ou la dégradation de monuments publics, une tactique récemment utilisée par les activistes environnementaux.
Cette loi permet également aux autorités d'accélérer l'expulsion de personnes occupant illégalement des propriétés vides.
A l'issue du vote, Mme Meloni a vanté sa loi sur les médias sociaux, y voyant une "étape décisive pour renforcer la protection des citoyens les plus vulnérables et de nos hommes et femmes en uniforme".
Toutefois, cette législation a soulevé de vives critiques dans toute l'Italie. Ses détracteurs font valoir qu'elle restreint les libertés civiques et le droit de manifestation pacifique. Lors de la session du Sénat de mercredi, certains sénateurs ont organisé un sit-in, criant "honte à vous" et entraînant une suspension provisoire de la séance. Fin
