LONDRES, 19 mai (Xinhua) -- Le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) ont conclu un accord d'envergure qui devrait stimuler l'économie britannique de près de 9 milliards de livres (environ 12,06 milliards de dollars) d'ici 2040, a annoncé lundi Downing Street.
L'accord a été dévoilé avant un sommet avec les dirigeants de l'UE, qui s'est tenu à Londres lundi. L'une des principales caractéristiques de l'accord est l'introduction d'un programme de mobilité pour les jeunes. Downing Street l'a décrit comme étant "plafonné et limité dans le temps" et inspiré d'accords similaires que le Royaume-Uni a conclus avec des pays tels que l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
L'accord aborde également la question de l'immigration clandestine, les deux parties s'engageant à coopérer "en matière de retours et à prendre un engagement commun pour lutter contre les traversées de la Manche".
Dans le secteur de la pêche, les deux parties se sont également entendues sur un nouvel accord de 12 ans garantissant l'accès continu du Royaume-Uni aux eaux de l'UE. L'accord garantit que les navires de l'UE n'augmenteront pas leurs captures dans les eaux britanniques. Afin de soutenir la pêche nationale, les Britanniques investiront 360 millions de livres pour moderniser leur flotte et mettre à niveau leur technologie et leur équipement. Les entreprises de pêche britanniques bénéficieront également d'une réduction des coûts et des formalités administratives dans le cadre de l'accord sanitaire et phytosanitaire (SPS), ce qui facilitera les exportations.
Downing Street a déclaré que l'accord SPS éliminerait certains contrôles de routine sur les produits animaux et végétaux, contribuant ainsi à rétablir la libre circulation des marchandises.
Après une baisse de 21% des exportations et de 7% des importations depuis le Brexit, Downing Street a déclaré que l'accord permettrait aux produits britanniques, tels que la viande hachée et les saucisses, de réintégrer le marché de l'UE.
L'accord comprend également des engagements en matière d'environnement. Les deux parties conviennent de relier leurs systèmes d'échange de quotas d'émission afin "d'éviter que les entreprises ne soient frappées par la taxe carbone de l'UE qui doit entrer en vigueur l'année prochaine".
En outre, un "accord sur mesure" pour les exportations d'acier britannique protégera les producteurs britanniques des nouvelles réglementations et des nouveaux droits de douane de l'UE, ce qui pourrait permettre aux sidérurgistes d'économiser environ 25 millions de livres par an.
Selon l'accord, le Royaume-Uni entamera également des pourparlers pour accéder aux bases de données de reconnaissance faciale de l'UE pour la première fois, complétant ainsi la collaboration existante sur l'ADN, les empreintes digitales et les données d'immatriculation des véhicules. L'accord prévoit également d'étendre l'utilisation des systèmes automatisés de contrôle aux frontières pour les voyageurs britanniques entrant dans l'UE et d'introduire des "passeports pour animaux de compagnie" pour les chats et les chiens britanniques accompagnant leurs propriétaires. Fin
