ISLAMABAD/NEW DELHI, 9 mai (Xinhua) -- Les tensions restent vives alors que l'embrasement entre le Pakistan et l'Inde entre dans sa troisième journée.
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a fermement rejeté les informations des médias indiens alléguant des attaques transfrontalières provenant du territoire pakistanais, les qualifiant de "sans fondement, fabriquées et visant à créer un faux prétexte pour l'escalade".
"Les accusations répétées contre le Pakistan sans aucune enquête crédible reflètent une stratégie délibérée visant à fabriquer un prétexte à l'agression et à déstabiliser davantage la région", a déclaré le ministère dans un communiqué publié jeudi en fin de journée.
Par ailleurs, des sources de sécurité pakistanaises ont rejeté les affirmations des médias indiens selon lesquelles des attaques de drones ou de missiles auraient eu lieu dans le Cachemire sous contrôle indien et qu'un avion de chasse pakistanais F-16 aurait été abattu.
"Aucun drone ou missile n'a été lancé depuis le Pakistan", ont déclaré les sources à Xinhua. "Ces informations sont totalement fausses, motivées par des considérations politiques et font partie d'une vaste campagne de désinformation".
En Inde, l'armée indienne a diffusé vendredi une courte vidéo montrant une frappe atteignant une cible au Pakistan.
Dans cette courte vidéo à faible résolution, on peut voir un projectile (apparemment un missile) se déplacer et frapper une structure.
L'armée indienne a décrit cette frappe comme une "réponse appropriée" aux tirs d'artillerie pakistanais, mais l'emplacement exact de la structure détruite n'a pas été divulgué.
Par ailleurs, les autorités de Delhi ont installé et testé vendredi des sirènes d'alerte aérienne.
Le réseau social X, anciennement Twitter, a déclaré que le gouvernement indien lui avait demandé de bloquer 8.000 comptes sur sa plateforme, y compris des comptes appartenant à des organismes de presse internationaux et à des utilisateurs X de premier plan.
Mercredi, l'Inde a lancé des frappes aériennes sur des cibles pakistanaises pour venger l'assassinat, le mois dernier, de 26 personnes par des hommes armés dans la ville de Pahalgam, à environ 89 km à l'est de Srinagar, la capitale d'été du Cachemire sous contrôle indien.
La situation le long de la ligne de contrôle, qui divise le Cachemire, est tendue, car les troupes indiennes et pakistanaises déployées de part et d'autre de la ligne de cessez-le-feu se livrent à des échanges de tirs et d'artillerie. Fin

