SHENYANG, 2 mai (Xinhua) -- Sur les sites de la culture de Hongshan, dans la province chinoise du Liaoning (nord-est), les outils scientifiques modernes affinent les recherches archéologiques et ouvrent de nouvelles pistes dans la compréhension de cette civilisation vieille de plus de 5.000 ans.
La culture de Hongshan s'étendait du nord des monts Yan au Hebei jusqu'à l'ouest du Liaoning et à l'est de la région autonome de Mongolie intérieure. Le Liaoning reste le principal foyer de cette culture, tant en termes de la répartition que de recherches archéologiques.
"Pour les archéologues, décrypter les 'codes' dissimulés dans les reliques et vestiges constitue l'un des objectifs majeurs de la recherche actuelle. En ce sens, la technologie a apporté à l'archéologie une forme de 'magie' fascinante", explique Yu Huaishi, chercheuse à l'Institut provincial des reliques culturelles et de l'archéologie du Liaoning.
Grâce à des analyses par carbone 14 de haute précision, Mme Yu et son équipe a récemment établi que le complexe archéologique de Wubaiding remontait à la période tardive de la culture de Hongshan, contemporaine du célèbre site cultuel de Niuheliang, situé à seulement 40 km de là.
"Cette datation confirme que Wubaiding faisait partie intégrante du réseau d'établissements de la culture de Hongshan à son apogée, nous offrant ainsi un nouveau point de référence pour comprendre l'organisation spatiale de cette civilisation", a précisé la chercheuse.
Au-delà de la datation des sites, les technologies modernes permettent également d'aller plus loin dans l'analyse des modes de vie de l'époque. Fan Shengying, chercheur à l'institut, explique que, sur le site de la montagne Ma'anqiao, des restes de plantes carbonisées ont été découverts à des fins de recherche. L'analyse de 111 échantillons obtenus par flottation a révélé que les premières cultures de la culture de Hongshan étaient principalement composées de millet, avec une faible présence de maïs.
L'année dernière, l'Institut provincial des reliques culturelles et d'archéologie du Liaoning, en collaboration avec la Faculté d'archéologie de l'Université du Jilin, a utilisé des technologies 3D pour reconstituer les traits d'un homme de la culture de Hongshan ayant vécu il y a plus de 5.000 ans.
En s'appuyant sur l'épaisseur des tissus mous faciaux et en combinant des connaissances en anthropologie, en anatomie, en informatique et en arts, les chercheurs sont parvenus à reconstituer scientifiquement l'apparence physique probable de cet individu de son vivant.
Selon Li Haibo, directeur adjoint de l'institut, l'archéologie permet de "voir des millénaires d'un seul regard". L'intégration des technologies scientifiques et l'étude systématique des données existantes offrent des bases objectives à la protection et à la valorisation des sites de la culture de Hongshan, mettant en lumière leur contribution majeure au développement de la civilisation chinoise. Fin

