WASHINGTON, 30 avril (Xinhua) -- Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis s'est contracté de 0,3% en rythme annualisé au cours du premier trimestre 2025, dans un contexte de nouvelles politiques tarifaires qui ont accru l'incertitude et entamé la confiance.
Ce dernier chiffre fait suite à une croissance du PIB de 2,4% au quatrième trimestre 2024, selon le Bureau américain d'analyse économique.
Dans une estimation anticipée, le rapport indique que la baisse du PIB réel au premier trimestre reflétait principalement une augmentation des importations, qui constituent une soustraction dans le calcul du PIB, et une diminution des dépenses publiques. Ces mouvements ont été partiellement compensés par des augmentations de l'investissement, des dépenses de consommation et des exportations.
Les exportations nettes ont soustrait 4,83 points de pourcentage du PIB, soit la plus forte baisse jamais enregistrée, selon le rapport, ce qui témoigne des efforts déployés par les entreprises pour constituer des stocks, compte tenu des craintes d'une augmentation des droits de douane à l'avenir.
Les dépenses de consommation, qui représentent les deux tiers du PIB, ont augmenté à un rythme de 1,8%, bien plus lent que le taux de 4,0% du quatrième trimestre 2024. Les dépenses de consommation ont ajouté 1,21 point de pourcentage au PIB au premier trimestre.
Les dépenses du gouvernement fédéral ont diminué de 5,1%, soustrayant 0,33 point de pourcentage du PIB au premier trimestre.
Le président Donald Trump a imposé des droits de douane à de nombreux partenaires commerciaux, au grand dam de nombreux économistes qui estiment que l'augmentation des droits de douane entraînera un ralentissement économique.
"Le spectacle des droits de douane crée une énorme incertitude parmi les DGs : ils s'inquiètent non seulement de leurs propres chaînes d'approvisionnement et de leurs clients, mais aussi des impacts ailleurs dans l'économie", a déclaré à Xinhua Gary Clyde Hufbauer, chercheur principal non résident à l'Institut Peterson pour l'économie internationale.
"Ils retardent donc leurs décisions d'investissement. Entretemps, la confiance des consommateurs s'est effondrée. Je m'attends à ce que les consommateurs reportent leurs achats importants", a déclaré M. Hufbauer, ajoutant que cette combinaison impliquait une récession au second semestre de cette année. Fin
