
(Xinhua/Shadati)
TEHERAN, 3 mars (Xinhua) -- Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a qualifié lundi les récentes remarques du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, de "non constructives", tout en soulignant l'importance des relations entre Téhéran et Ankara.
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Téhéran, M. Baghaei a réagi aux commentaires de M. Fidan dans une interview accordée à Al Jazeera Arabic mercredi, dans laquelle le ministre turc critiquait les politiques régionales de l'Iran, en particulier sa dépendance à l'égard des milices en Syrie et en Irak.
M. Fidan a affirmé que si l'Iran avait fait quelques progrès, son approche imposait un fardeau à long terme à la fois à la région et à l'establishment iranien, exhortant Téhéran à reconsidérer sa stratégie.
M. Baghaei a déclaré que les remarques de M. Fidan étaient "fréquemment répétées" et "non constructives". Il a également cité l'affirmation croissante d'Israël dans la région, en particulier en Syrie, et a appelé les autorités turques à réfléchir davantage aux résultats et aux impacts de leurs politiques.
En ce qui concerne les relations bilatérales, M. Baghaei a déclaré que les relations avec Ankara étaient d'une "très grande importance" pour Téhéran.
Il a fait remarquer que bien que les deux pays aient des divergences sur plusieurs questions régionales, ils ont réussi à préserver de "bonnes relations" en adoptant "des approches sages et en faisant preuve d'un comportement rationnel".
Dans un message publié vendredi sur le réseau social X, M. Baghaei a appelé M. Fidan à ne pas commettre "l'erreur de ne pas voir les mains secrètes et manifestes des Etats-Unis et d'Israël dans les coulisses des développements régionaux".
Il a également rappelé au ministre turc des Affaires étrangères les attaques à grande échelle menées par Israël contre les installations militaires et les infrastructures syriennes après l'effondrement du gouvernement de l'ancien président syrien Bachar el-Assad, ainsi que ses fréquentes violations de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale de l'Etat arabe. Fin
