QUITO, 3 octobre (Xinhua) -- Le président équatorien Daniel Noboa a déclaré jeudi un état d'exception de 60 jours dans six provinces et deux villes, dont la capitale Quito, afin de juguler les récentes flambées de crimes violents, a indiqué le bureau du président.
"De graves troubles internes et un conflit armé ont nécessité un état d'exception ciblé pour renforcer le travail des Forces armées et de la Police nationale afin de défendre la souveraineté et l'intégrité de l'Etat, la sécurité des citoyens et l'ordre public", indique un communiqué du Secrétariat général de la communication.
Le décret exécutif suspend temporairement certains droits constitutionnels dans les régions énumérées, tels que "le droit à l'inviolabilité du domicile et de la correspondance" et "le droit à la liberté de réunion".
La mesure couvre les provinces de Guayas, Los Rios, Manabi, Orellana, Santa Elena, El Oro, le district métropolitain de Quito dans la province de Pichincha et la ville de Camilo Ponce Enriquez dans la province d'Azuay.
L'état d'exception impose également un couvre-feu nocturne tous les jours dans 19 villes particulièrement touchées par la violence et la criminalité.
Suite à une vague d'assassinats perpétrés par des gangs, M. Noboa a déclaré le 9 janvier un état de "conflit armé interne" face aux 22 organisations criminelles classées comme "terroristes".
Après la mise en œuvre de cette mesure, des troupes militaires ont été déployées dans les rues et les zones à forte criminalité pour lutter contre les groupes criminels liés au trafic de stupéfiants.
Depuis son entrée en fonction le 23 novembre 2023, M. Noboa a déclaré à plusieurs reprises des états d'exception et a militarisé des zones de conflit pour tenter d'enrayer la spirale de la criminalité, notamment les homicides, les enlèvements et les extorsions.
L'Equateur demeure l'un des pays les plus dangereux d'Amérique latine, avec un taux de 45 homicides pour 100.000 habitants enregistré en 2023, selon la police nationale. Fin
