NEW YORK, 3 octobre (Xinhua) -- L'Association internationale des débardeurs (ILA), l'un des principaux syndicats américains de travailleurs maritimes, a annoncé jeudi qu'elle était parvenue à un accord de principe avec les opérateurs sur les salaires et qu'elle avait décidé d'une reprise du travail immédiate.
L'ILA, qui représente environ 45.000 dockers sur la côte Est et le golfe du Mexique, et l'Alliance maritime des Etats-Unis (USMX), un groupe représentant les transporteurs maritimes et les opérateurs portuaires, ont dit dans un communiqué conjoint être convenus de prolonger leur accord de branche jusqu'au 15 janvier prochain afin de faciliter les négociations sur toutes les autres questions en suspens.
Les dockers de 36 ports de la côte Est et du golfe du Mexique ont installé mardi des piquets de grève après l'expiration le 30 septembre de leur précédent accord de branche.
Cette grève, la première à grande échelle de l'ILA depuis 1977, a attiré l'attention du monde entier et suscité des inquiétudes quant à son impact sur les chaînes d'approvisionnement, l'économie, l'inflation et les élections américaines.
Des achats de panique ont été signalés jeudi dans les grandes surfaces et les supermarchés de plusieurs Etats et plus de 40 porte-conteneurs sont déjà bloqués devant les ports américains en raison de ce mouvement social.
Le président américain Joe Biden a dit qu'il n'invoquerait pas la loi Taft-Hartley pour mettre fin à la grève, exprimant ainsi son soutien aux travailleurs, et a chargé de hauts responsables de faire avancer les négociations.
Avant ce dénouement, le président de l'ILA, Harold Daggett, avait dit que son syndicat exigeait une hausse de salaire de 5 dollars par heure pour chacune des six années du nouvel accord de branche.
"De plus, nous voulons une clause absolue stipulant qu'il n'y aura pas d'automatisation ou de semi-automatisation, et nous exigeons que tous les fonds provenant de la redevance sur les conteneurs soient versés à l'ILA", avait-il ajouté.
Ces demandes initiales de l'ILA se traduiraient par une hausse salariale de 77% au cours des six prochaines années, tandis que l'USMX avait de son côté dit accepter une augmentation de près de 50%, selon la presse.
L'annonce de la fin de la grève survient après que l'USMX a finalement proposé une hausse de 62% des salaires sur les six prochaines années, selon un article du Wall Street Journal qui cite des personnes au fait du dossier.
Les détails de l'accord sur l'augmentation des salaires n'ont toutefois pas encore été divulgués. Fin
