NAIROBI, 18 juillet (Xinhua) -- La police kényane a interdit jeudi les manifestations antigouvernementales dans le quartier des affaires et ses environs à Nairobi, la capitale du Kenya, invoquant des problèmes de sécurité.
Plus de 50 personnes ont été tuées, des dizaines d'autres blessées et des biens détruits depuis le début des manifestations en juin contre les hausses d'impôts dans ce pays d'Afrique de l'Est.
L'inspecteur général par intérim de la police, Douglas Kanja, a déclaré dans un communiqué publié mercredi soir que les autorités avaient reçu des renseignements crédibles selon lesquels des groupes criminels organisés prévoyaient de profiter des manifestations antigouvernementales en cours pour mener des activités criminelles.
L'absence d'un réel leader parmi les manifestants, des jeunes pour la plupart, a compliqué la tâche à la police pour faire respecter les protocoles de sécurité, a-t-il ajouté.
"Nous appelons donc tous les citoyens à rester vigilants dans les zones bondées et à soutenir notre sûreté et notre sécurité collectives en partageant toute information susceptible d'aider la police dans la détection et la prévention du crime", a ajouté M. Kanja dans le communiqué.
Il a rappelé que si la Constitution prévoit le droit de se rassembler, de faire un piquet de grève, de manifester et de présenter des pétitions aux autorités publiques, pacifiquement et sans armes, la même Constitution prévoit le rôle essentiel que joue la police dans la sécurité nationale du pays.
"Des criminels ont infiltré les groupes de protestataires, conduisant à une tendance inquiétante de comportements désordonnés et destructeurs", a affirmé M. Kanja.
L'interdiction a été annoncée après que des commerçants et des propriétaires d'entreprises ont subi des pertes importantes quand leurs établissements ont été pillés par ceux qui avaient infiltré les manifestations à travers le pays. Fin
