KINSHASA, 28 février (Xinhua) -- La mission onusienne de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC), connue sous le nom de MONUSCO, a transféré aux autorités congolaises sa base de Kamanyola, située dans la province du Sud-Kivu (est), entamant son retrait du pays après 25 ans de présence.
Cette base, établie en 2005, qui assurait la protection des civils et la sécurité des populations de la zone sous la direction de la MONUSCO, est désormais gérée par la Police nationale congolaise.
"Nous espérons que la remise de (la base de) Kamanyola, combinée à la construction en cours du Sous-commissariat de la Police nationale congolaise par la MONUSCO, servira de modèle et d'inspiration pour la suite du processus de désengagement de la MONUSCO", a déclaré la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita.
Le gouverneur par intérim de la province du Sud-Kivu, Marc Malago Kashekere, a salué "la bonne collaboration entre le gouvernement et l'ONU", avant de rendre hommage aux casques bleus tombés au service de la paix en RDC.
Selon la MONUSCO, ce transfert constitue un des premiers actes de son désengagement de la province du Sud-Kivu.
Mme Keita a réitéré également l'engagement et la disponibilité de la MONUSCO à travailler conjointement avec les autorités congolaises pour mettre en œuvre le plan de désengagement, afin d'assurer un retrait ordonné, responsable et durable de la mission en RDC.
La mission onusienne, qui compte actuellement environ 15.000 casques bleus, est encore présente dans les trois provinces les plus troublées de la région, à savoir le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et l'Ituri.
Selon le plan établi par la RDC et l'ONU, le désengagement de la MONUSCO se déroule en trois phases, à commencer par un retrait complet des composantes militaires et policières de la mission de la province orientale du Sud-Kivu d'ici le 30 avril et le 30 juin pour sa composante civile.
Avant le mois de mai, les forces de maintien de la paix quitteront leurs 14 bases de la province et les céderont aux forces de sécurité congolaises.
Les deuxième et troisième phases de ce retrait prévoient un retrait du Nord-Kivu et de l'Ituri, et la MONUSCO quitte "définitivement la RDC au plus tard fin 2024", selon un communiqué publié en janvier dernier conjointement par le gouvernement congolais et la MONUSCO. Fin
