MOSCOU, 6 février (Xinhua) -- La Russie pourrait quitter le Conseil de l'Arctique si les intérêts de Moscou ne sont pas satisfaits, ont rapporté mardi les médias locaux citant Nikolaï Kortchounov, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères.
Dans une interview accordée à l'agence RIA Novosti, il a déclaré que cette instance fonctionnait "au niveau le plus bas". La Norvège, qui le préside actuellement, tente de reprendre ses travaux, mais cherche encore le soutien des autres membres du Conseil. La participation de Moscou dépendra de l'alignement des activités du Conseil avec les intérêts de la Russie.
"Nous partons du principe que nous devons disposer de toutes les options de manœuvre en matière de politique étrangère, dont celle de quitter le Conseil de l'Arctique si ses activités ne correspondaient pas aux intérêts de la Russie", a souligné M. Kortchounov.
Le Conseil de l'Arctique, créé en 1996, est un forum intergouvernemental de haut niveau qui facilite la coopération dans la région, notamment en matière de protection de l'environnement. Il est composé du Danemark (représentant aussi le Groenland et les îles Féroé), de l'Islande, du Canada, de la Norvège, de la Russie, des Etats-Unis, de la Finlande et de la Suède. Sa présidence est assurée à tour de rôle tous les deux ans. La Russie en avait pris la présidence en mai 2021.
En mars 2022, les pays occidentaux membres du Conseil ont annoncé la suspension de leur participation à toute activité de ce forum en signe de protestation contre les événements en Ukraine. En mai 2023, la présidence du Conseil est revenue à la Norvège. Fin