CAMP DE BASE DU MONT CHO OYU, TIBET, 1er octobre (Xinhua) -- Une équipe d'expédition chinoise composée de 18 membres a atteint dimanche matin le sommet du mont Cho Oyu, également connu sous le nom de mont Qowowuyag, pour mener des recherches scientifiques sur le sixième plus haut sommet du monde.
C'est la première fois que des scientifiques chinois escaladent un sommet de plus de 8.000 mètres d'altitude autre que le mont Qomolangma, le plus haut sommet du monde.
Situé à la frontière Chine-Népal, le mont Cho Oyu est le sixième plus haut sommet du monde et possède une altitude de 8.201 mètres.
L'expédition mènera un certain nombre de missions telles que l'établissement des stations météorologiques automatiques dans les zones de très haute altitude, la mesure de l'épaisseur de la neige et de la glace au sommet, le forage de carottes de glace, et la collecte d'échantillons de neige et de glace.
An Baosheng, le commandant de l'expédition sur place, a annoncé que les scientifiques se concentreraient sur les sujets majeurs tels que les changements dans le "château d'eau" de l'Asie, l'écosystème et le cycle du carbone, les activités humaines et la sécurité du cadre de vie, ainsi que les ressources minérales et l'environnement géologique, dans l'espoir de mieux comprendre l'impact des changements dans les zones de très haute altitude et les processus extrêmes sur l'environnement écologique du plateau Qinghai-Tibet.
Yao Tandong, académicien de l'Académie chinoise des sciences (ACS), a déclaré que cette expédition était d'une grande importance scientifique. Le mont Cho Oyu possède la neige et la glace les plus épaisses de tous les sommets de plus de 8.000 mètres d'altitude, et contient les archives potentiellement les plus riches du changement climatique à très haute altitude.
La montagne dispose de la meilleure zone pour étudier les effets du retrait des glaciers sur l'écosystème périglaciaire, ainsi que les processus de source de carbone et de puits de carbone, et constitue également la zone idéale pour effectuer des recherches dynamiques sur la santé humaine à très haute altitude, a poursuivi M. Yao.
Cette expédition démontre la capacité de la Chine à organiser et à mener efficacement des recherches scientifiques approfondies dans les zones de très haute altitude, a noté M. Yao.
L'équipe d'expédition est partie vendredi du camp d'assaut à 5.700 mètres d'altitude.
Cinq stations météorologiques automatiques ont été établies à des altitudes de 4.950, 5.700, 6.450, 7.100 et 8.201 mètres sur le mont Cho Oyu, ce qui permettra de révéler les caractéristiques du changement climatique dans les zones de très haute altitude, selon Zhao Huabiao, chercheur de l'Institut de la recherche du plateau tibétain sous l'ACS.
Les stations météorologiques sont alimentées par des panneaux solaires et peuvent fonctionner pendant deux ans dans des conditions normales. Leur travail quotidien consiste à transmettre des informations météorologiques telles que la température, l'humidité, la direction et la vitesse du vent, ainsi que le rayonnement solaire par le biais de la communication par satellite et d'autres moyens.
Les données permettront de combler les lacunes des relevés météorologiques dans les zones de très haute altitude, et sont d'une grande importance pour surveiller l'évolution des glaciers et de la couverture neigeuse à haute altitude, a ajouté M. Zhao.
L'expédition du mont Cho Oyu 2023 s'inscrit dans le cadre de la deuxième expédition scientifique approfondie sur le plateau Qinghai-Tibet lancée en 2017.
Depuis fin septembre, un total de 120 scientifiques ont mené des recherches sur les eaux, l'écologie et les activités humaines autour de cette montagne. Fin
