NEW YORK, 8 août (Xinhua) -- Pendant près d'un siècle - de la fin des années 1870 à 1969, le gouvernement américain, souvent en partenariat avec des églises, des ordres religieux et des groupes missionnaires, a géré et soutenu plus de 400 internats amérindiens dans 37 états, qui ont laissé des séquelles dévastatrices sur les familles et les tribus, a déclaré lundi le Washington Post.
"Arrachés à leur foyer dans les réserves, des enfants amérindiens, dont certains n'avaient que 5 ans, ont été forcés d'intégrer des internats indiens, dans le cadre des efforts du gouvernement fédéral pour anéantir leur langue et leur culture et les assimiler à la société blanche", a noté le journal, citant la première enquête sur les écoles fédérales réalisée par le département américain de l'Intérieur.
Les responsables gouvernementaux et les experts estiment que des dizaines de milliers d'enfants autochtones ont fréquenté les écoles sur plusieurs générations, bien que personne ne connaisse leur nombre exact. Des milliers d'enfants seraient morts dans ces écoles, tandis que beaucoup d'autres auraient été agressés sexuellement et physiquement ou émotionnellement traumatisés, a-t-il indiqué.
Certains survivants n'ont jamais parlé publiquement de leur expérience, qui les a pourtant profondément marqués, et l'ensemble de ce processus a été décrit par certains comme un véritable "holocauste indien", a-t-il ajouté. Fin
