La réduction des risques n'est qu'un découplage déguisé (COMMENTAIRE) - Xinhua - french.news.cn

La réduction des risques n'est qu'un découplage déguisé (COMMENTAIRE)

French.news.cn | 2023-05-26 à 17:54

BEIJING, 26 mai (Xinhua) -- Le G7 dirigé par les Etats-Unis a achevé dimanche trois jours de réunion à Hiroshima, au Japon. Dans un communiqué publié à la hâte samedi, ses dirigeants ont déclaré qu'ils ne se "découplaient" pas d'avec la Chine, mais qu'ils "dé-risquaient".

Ce terme élaboré, précédemment utilisé par les alliés européens des Etats-Unis dans leur politique à l'égard de la Chine, puis repris par les responsables américains, peut sembler plus doux. Mais comme l'ont révélé de nombreux sceptiques, l'hostilité fondamentale envers la Chine demeure.

Cette rhétorique glorifiée de découplage survient alors que Washington est confronté à de multiples difficultés économiques intérieures, allant d'un très possible défaut de paiement de la dette américaine aux turbulences financières exacerbées par des hausses d'intérêts problématiques et l'effondrement soudain de plusieurs banques.

Le découplage d'avec le marché le plus prometteur et le plus dynamique du monde serait peu judicieux et insoutenable pour les entreprises américaines. Il en va de même pour les consommateurs américains. Avec des produits chinois abordables, ils peuvent éviter une crise plus grave du coût de la vie.

Les chiffres montrent également que le découplage d'avec la Chine va à l'encontre de la tendance. Les échanges de marchandises entre les Etats-Unis et la Chine ont atteint un nouveau record de 690,6 milliards de dollars en 2022, selon les données publiées en février par le Bureau américain d'analyse économique.

Dans ces circonstances, Washington a tenté d'embellir sa rhétorique sur le découplage, la rendant plus acceptable pour le public américain, en particulier pour les entreprises américaines. Ce changement de langage de la part de l'administration américaine reflète également son état d'esprit paradoxal. Tout en ayant besoin de la coopération de la Chine dans certains domaines, Washington veut continuer à l'endiguer.

En outre, ce nouveau terme à la mode illustre l'effort renouvelé des Etats-Unis de vouloir apaiser leurs alliés. Si le découplage va trop loin, il tirera non seulement l'économie américaine vers le bas, mais il éloignera également ses alliés, a averti une tribune publiée par Politico.

Ces dernières années, même les amis les plus proches de Washington ont remis en question la politique hostile des Etats-Unis à l'égard de la Chine. Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'Union européenne et la Chine devraient travailler ensemble pour éviter "le découplage et la rupture des chaînes".

Une récente étude d'un groupe de réflexion autrichien a estimé qu'en cas de découplage d'avec la Chine, l'Allemagne verrait son PIB chuter de 2% par an, ce qui équivaudrait à une perte de 60 milliards d'euros (environ 65 milliards de dollars).

En donnant à leur discours sévère un ton plus doux, les Etats-Unis cherchent à gérer la discorde avec leurs alliés.

Mais qu'on ne s'y trompe pas.

Un changement de mots ne signifie pas une différence d'action. En substance, la réduction des risques n'est guère différente du découplage.

Washington a intensifié son siège de la Chine dans le domaine des hautes technologies et ailleurs. Parmi les mesures prises récemment, citons l'avancement du projet de loi sur la concurrence avec la Chine 2.0, la discussion animée sur les chaînes d'approvisionnement dites résilientes des semi-conducteurs lors du sommet du G7, la promotion du "friend shoring" et la restriction des investissements américains en Chine.

Pour Washington et certains de ses alliés, les risques auxquels ils sont confrontés sont induits par la Chine et ce n'est qu'en la contenant qu'ils pourront les éliminer. Cette mentalité ridicule crée des risques réels pour le monde.

Récemment, Washington et certaines capitales occidentales ont sapé les règles internationales, incité à l'antagonisme idéologique, se sont engagées dans une confrontation de blocs, ont abusé de la position de monopole de leur monnaie pour imposer une juridiction au bras long et des sanctions unilatérales contre d'autres pays, exportant leur propre inflation et leurs propres crises financières vers d'autres parties du monde.

Les alliés de Washington pourraient penser qu'ils ont intérêt à suivre l'Amérique pour contenir la Chine. Mais les Etats-Unis ne pensent tellement qu'à eux que leurs alliés sont devenus "moitié complices, moitié victimes".

La loi américaine sur la réduction de l'inflation en est un exemple récent. En accordant des incitations et des allègements fiscaux aux entreprises qui produisent aux Etats-Unis, cette loi nuit gravement à l'Europe, dont les entreprises sont davantage tentées de délocaliser aux Etats-Unis.

Par rapport aux Etats-Unis, la Chine a apporté au monde des opportunités, de la coopération et de la stabilité. Selon l'Administration générale des douanes, le total des échanges de marchandises en Chine a atteint le chiffre record de 42.070 milliards de yuans (6.200 milliards de dollars) en 2022, soit une hausse de 7,7% par rapport à l'année précédente, ce qui la place en tête des pays du monde pour la sixième année consécutive.

La Chine est un partenaire commercial majeur de plus de 140 pays et régions. Le Fonds monétaire international prévoit que sa contribution à la croissance économique mondiale s'élèvera à plus d'un tiers cette année.

Il est clair que la soi-disant réduction des risques n'est qu'un nouveau prétexte inventé par Washington pour contenir la Chine. En jouant sur les mots, les Etats-Unis mettent en péril le développement de l'humanité. Washington doit être conscient qu'il est dangereux de s'engager plus avant dans cette voie. Fin

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