NEW YORK, 25 mai (Xinhua) -- Le dernier bilan de l'incidence du VIH aux Etats-Unis est mitigé : le nombre total estimé de nouvelles infections a baissé de 12 % en 2021 par rapport à 2017, mais la région du sud du pays, qui est depuis longtemps aux prises avec le VIH par rapport à d'autres régions, est la seule à afficher un "déclin statistiquement significatif", selon les données publiées par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
"Les jeunes hommes gays et bisexuels sont les principaux acteurs de la baisse chez les 13-24 ans, mais cette diminution est inégale entre les races et les genres, ce qui reflète les disparités habituelles chez les garçons et les hommes noirs et latinos", a indiqué le site d'informations STAT News dans son article sur ces données, qui a été publié mardi.
Les infections annuelles au VIH sont passées de 9.300 en 2017 à 6.100 en 2021 chez les garçons et les hommes de 13-24 ans. La diminution entre 2017 et 2021 est de 45 % pour les hommes blancs de cette tranche d'âge, contre 36 % chez les hommes hispaniques et latinos et 27 % chez les hommes noirs.
Des experts interrogés par STAT ont qualifié de "décevantes" les données du CDC, bien qu'elles ne soient pas surprenantes. Ils ont relevé des disparités persistantes dans ces nouvelles données : les hommes noirs et latinos qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes ont tendance à moins prendre de traitement de prophylaxie pré-exposition (PrEP) que leurs pairs, et sont moins susceptibles d'être sous traitement s'ils sont séropositifs, selon l'article.
"Bien que les individus noirs et latinos présentent les taux de nouvelle infection les plus élevés et même s'ils pourraient le plus bénéficier de la PrEP si elle leur était prescrite, ils recevaient beaucoup moins de prescriptions en la matière que les individus blancs en 2021", a ajouté STAT News. Fin
