NEW YORK, 17 avril (Xinhua) -- Il existe une bureaucratie chronique dans le système carcéral américain et des difficultés à faire sortir quiconque du couloir de la mort, avec parfois une réticence supplémentaire à agir pour des cas de peine de mort en raison de la nature des crimes des prisonniers, a rapporté dimanche l'agence Associated Press (AP).
Le ministère américain de la Justice a exécuté 13 condamnés à mort au cours des derniers mois de la présidence de Donald Trump. Bien que l'administration de Joe Biden ait mis en pause les exécutions et soit parfois revenue sur la décision d'appliquer la peine de mort, elle continue de l'appliquer dans d'autres cas, selon AP.
Quand la directrice du Bureau des prisons Colette Peters s'est rendue la semaine dernière à Terre Haute, dans l'Indiana, elle est passée par le couloir de la mort fédéral où Bruce Webster est enfermé 23 heures par jour dans une cellule d'isolement d'un peu plus de trois mètres sur deux.
"M. Webster n'est pas censé être là. Un juge fédéral de l'Indiana a jugé en 2019 que cet homme de 49 ans avait un QI relevant d'une grave déficience intellectuelle, et ne pouvait donc pas être mis à mort", explique l'article.
M. Webster et ses trois complices ont enlevé la sœur d'un trafiquant de drogue rival en 1994, enfonçant la porte de l'appartement de Lisa Rene à Arlington, au Texas, tandis qu'elle composait le 911 pour contacter la police. Ils l'ont violée pendant deux jours, puis l'ont déshabillée, frappée avec une pelle et enterrée vivante, d'après l'AP.
L'administration Biden devrait considérer le retrait de M. Webster du couloir de la mort comme une étape modeste et peu controversée vers la tenue de la promesse de campagne du président de faire cesser les exécutions fédérales pour de bon, indique l'article. Fin