ZURICH (Suisse), 29 mai (Xinhua) -- Le 65e Congrès de la Fédération internationale de football association (FIFA) s'est achevé vendredi soir à Zurich, où Joseph Blatter a été réélu pour la cinquième fois consécutive en tant que président de l'institution qui traverse une crise de confiance grave en lien avec une affaire de corruption.

"Je vous remercie pour m'accepter pour les quatre années prochaines", s'est adressé M. Blatter aux délégués des 209 associations de la FIFA, après l'annonce de sa victoire, soulignant qu'il assumera la responsabilité de faire renaître une FIFA "solide et forte".

La réélection de M. Blatter intervient après que le seul rival de ce dernier dans l'élection présidentielle de la FIFA, le prince Ali ben Al-Hussein de Jordanie eut annoncé son retrait de cette élection suite au premier tour de vote où aucun candidat n'a obtenu les deux-tiers des 209 voix nécessaires pour être élu. M. Blatter avait reçu 133 votes, alors que le prince jordanien avait récolté 73 votes.

"Je serai aux commandes de ce navire nommé 'FIFA'. Nous allons ramener ce navire à bon port", a-t-il affirmé.

M. Blatter a également admis avant l'élection que le 65e Congrès faisait face à une tempête "qui nous a ébranlé", estimant que la FIFA a besoin d'évolution mais pas de révolution.

Le Suisse de 79 ans a aussi promis, en fin de son mandat, de remettre à son successeur "une FIFA plus forte qui sera bien intégrée dans la société".

Ce Congrès de la FIFA s'est tenu au moment où l'instance suprême du football mondial a été impliquée dans des enquêtes sur une affaire de corruption, pour laquelle six de ses hauts responsables ont été arrêtés mercredi et placés en détention en vue de l'extradition vers les Etats-Unis. Ils sont suspectés d'avoir accepté des dessous de table d'un montant de plusieurs millions de dollars en échange des droits médiatiques et des droits de marketing et de sponsoring de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.

Dans le même jour, la justice suisse a déclaré avoir mené une procédure pénale pour soupçon de gestion déloyale et de blanchiment d'argent entourant les attributions des Coupes du monde de football 2018 et 2022, tout en saisissant des données et documents électroniques concernés au siège principal de la FIFA à Zurich.