Interpellations à la FIFA : un séisme (presse française)

Publié le 2015-05-28 à 20:25 | french.xinhuanet.com

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Une semaine d'actualités en images (du 18 au 24 mai 2015)

John Nash

PARIS, 28 mai (Xinhua) -- Suite à l'arrestation mercredi à Zurich de sept responsables de la Fédération internationale de football association (FIFA) soupçonnés de corruption, la presse française évoque un "séisme" ou encore une "vague d'interpellations sans précédent dans l'histoire de l'institution".

"La Fédération internationale de football (FIFA) a été frappée, mercredi 27 mai, par un double séisme", écrivait jeudi le journal Le Monde.

"D'abord avec l'arrestation à Zurich de sept responsables soupçonnés de corruption, à la demande de la justice américaine, puis parallèlement avec la perquisition de son siège zurichois, dans une enquête concernant l'attribution des Coupes du monde en 2018 et 2022", explique le quotidien.

Jeudi, le quotidien 20 minutes parlait quant à lui de "vague d'interpellations sans précédent dans l'histoire de l'institution".

"Arrestations, accusations de corruption, perquisitions et soupçons de blanchiment d'argent : la matinée a été mouvementée pour l'institution du football désormais au cœur de deux procédures", écrivait déjà mercredi Le Monde, évoquant une FIFA "dans la tourmente".

"Sept hauts responsables de la FIFA, dont le vice-président et membre du comité exécutif, Jeffrey Webb, ont été arrêtés par la police suisse mercredi matin à Zurich, à la demande de la justice américaine", explique le journal.

"Placés en détention, ils devraient être extradés vers les Etats-Unis pour répondre à des accusations de corruption pour des faits s'étalant sur les vingt-quatre dernières années", est-il indiqué.

Néanmoins, "six des sept responsables de l'organisation internationale interpellés ont déjà fait savoir qu'ils refuseraient (cette) extradition", note Le monde.

La justice américaine les soupçonne d'avoir accepté "depuis le début des années 1990 des pots-de-vin et des commissions d'un montant de plusieurs millions de dollars", a indiqué de son côté l'Office fédéral de la justice suisse (OFJ) dans un communiqué.

Mais au total, ce sont 14 personnes qui sont mises en examen dans le cadre de la procédure pour corruption : "neuf membres de la FIFA et cinq professionnels du marketing sportif", précise pour sa part l'hebdomadaire L'Express.

Quant au président de la fédération, Sepp Blatter, et son secrétaire général, Jérôme Valcke, ils ne seraient pas impliqués, note la presse française.

Selon 20 minutes, les personnes interpellées seraient "impliquées dans des affaires de corruption portant sur plus de 150 millions de dollars depuis 1991".

"Les accusations portent notamment sur des attributions de coupes du monde, de droits de marketing et de télévision. Elles visent également des escroqueries par voie électronique, des faits de racket et de blanchiment d'argent", explique le journal.

La justice suisse, qui a agi sur demande des autorités américaines, indique "que des représentants des médias sportifs et de sociétés de marketing sportif seraient impliqués dans des versements à de hauts fonctionnaires d'organisations footballistiques (...) en échange de droits médiatiques et des droits de marketing de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud".

D'après L'Express, les accusés "font face à diverses peines de prison détaillées par le ministère américain de la Justice", notant que "certains ayant accepté de plaider coupable risquent jusqu'à 20 ans de prison, outre des sanctions financières, à savoir la restitution des sommes perçues et des amendes".

"En parallèle de cette action de la justice américaine, on a appris que le parquet suisse a ouvert une procédure pénale contre X pour soupçon 'de blanchiment d'argent et gestion déloyale'", poursuit l'hebdomadaire.

"Cela concerne les attributions des Coupes du monde de football en Russie, en 2018, et au Qatar, en 2022 (et) des documents électroniques ont été saisis au siège de la FIFA à Zurich ce mercredi", est-il indiqué.

Cette procédure pénale, initiée par la FIFA elle-même, avait été ouverte le 10 mars, mais n'avait pas été révélée publiquement.

La FIFA aurait effectivement "porté plainte le 18 novembre 2014 auprès du ministère public suisse en raison de 'soupçons' semblant 'peser sur des transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse', dans le cadre de l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022", note L'Express.

Les interpellations de mercredi interviennent deux jours avant l'élection du président de la FIFA, prévue vendredi, qui oppose l'actuel président Joseph Blatter au prince Ali de Jordanie.

"Même si la FIFA a impulsé une des procédures judiciaires qui la tourmente aujourd'hui, le vote sera marqué par ces affaires", estime l'hebdomadaire.

"Lors de la dernière élection, Sepp Blatter avait déjà promis d'être un grand réformateur : il lui faudra donc promettre plus ces prochains jours", conclut L'Express.

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