Coupe du Monde 2022 : la FIFA doit revoter, selon l'APCE

Publié le 2015-04-24 à 07:23 | french.xinhuanet.com

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STRASBOURG, 23 avril (Xinhua) -- La décision d'attribuer l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar a été si "radicalement viciée" par des versements illégaux que la FIFA devrait procéder à un nouveau vote dans un dispositif assaini, a estimé l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) jeudi.

Le versement par le vice-président qatari de la FIFA, Mohammed bin Hammam de "sommes d'argent considérables" à plus de 30 hauts représentants du football africain ou à ses associations nationales - selon les révélations du journal britannique Sunday Times -, a assuré au Qatar les votes des représentants de la Confédération africaine de football (CAF), lors d'une réunion clé le 2 décembre 2010, a indiqué l'APCE.

Dans un livre paru jeudi 23 avril "Ugly game", deux journalistes britanniques ont jeté un pavé dans la mare à un mois du congrès de la FIFA à Zurich. Ils affirment que l'attribution de la Coupe du monde de football 2022 est le résultat d'un accord entre Mohamed Bin Hammam, le milliardaire qatari, et Sepp Blatter, président de la FIFA.

Michael Connatry (Royaume-Uni), rapporteur de la résolution adoptée par l'APCE, a affirmé avoir reçu des preuves fournies par des journalistes du Sunday Times, journal qui a le premier porté des accusations de corruption.

Au cours de la conférence de presse qui a précédé jeudi l'assemblée générale, M. Connatry a produit à Xinhua des documents qu'il a reçus comportant des phrases telles que: "Merci à l'Emir pour sa générosité" ainsi que des transferts bancaires pour des montants de 50.000 à 100.000 dollars US.

"Ceci est un rapport basé sur des preuves et non de simples spéculations", a déclaré M. Connatry au début de son intervention devant l'assemblée.

Malgré son adoption à l'unanimité par le comité pour la culture, la science, l'éducation et les médias du Conseil de l'Europe, le texte a rencontré une opposition certaine au sein de l'assemblée générale.

Ainsi, Merixtell Mateu Pi (Andorre) pour le groupe parlementaire "Alliance des démocrates et libéraux pour l'Europe" a déclaré que le texte constituait une mise en accusation de la FIFA. "Je ne suis pas sûre que l'APCE soit le meilleur forum pour accuser la FIFA", a-t-elle dit, avant de demander un retour de la résolution en commission. Sa démarche a toutefois été rejetée par l'assemblée par 25 voix contre, 16 pour et 7 abstentions.

D'autres membres de l'APCE ont souligné prestement l'importance de la FIFA. "La FIFA concerne des milliards de supporters de par le monde", a déclaré Robert Walter (parti conservateur européen du Royaume-Uni), en exhortant ses pairs à se montrer solidaires des supporters du football.

"Cette affaire, soyons absolument clairs, est un cas de corruption", a conclu Robert Walter.

L'APCE a également appelé le Qatar à respecter les droits fondamentaux des travailleurs migrants étrangers et demandé instamment à la FIFA d'encourager ce processus. Il a aussi formulé des recommandations pour améliorer la transparence et la gouvernance à l'UEFA (Union des Associations européennes de football) et à d'autres organisations sportives.

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