BEIJING, 15 juillet (Xinhua) -- De nombreux pays et organisations mondiales ont salué la conclusion de l'accord sur le programme nucléaire de l'Iran décroché au terme de maints efforts, qui promet de mettre fin aux sanctions pesant sur l'économie du pays.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué "chaleureusement" mardi "l'accord historique" conclu à Vienne sur le nucléaire iranien et l'a qualifié de "testament de la valeur du dialogue".

Dans une déclaration prononcée au siège de l'ONU, le secrétaire général a félicité les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France,Royaume-Uni, Russie) ainsi que l'Allemagne et l'Iran pour avoir conclu cet accord.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a indiqué dans un communiqué que le dernier accord sur le programme nucléaire iranien représentait une percée majeure.

"L'accord, s'il est pleinement mis en oeuvre, pourrait marquer un tournant dans les relations entre l'Iran et la communauté internationale ouvrant la voie à de nouveaux canaux de coopération entre l'UE et l'Iran. Géopolitiquement, il pourrait changer la donne", a déclaré M. Tusk.

La conclusion d'un accord entre Téhéran et les six grandes puissances mondiales a permis de franchir une étape dans la protection de la stabilité mondiale, a estimé mardi le président russe Vladimir Poutine.

"Malgré les tentatives de justifier des scénarios coercitifs, les négociateurs ont fait le choix ferme de la stabilité et de la coopération, qui seront inscrites dans une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU", a indiqué M. Poutine, cité par le service de presse du Kremlin.

Les Emirats arabes unis ont adressé mardi un message de félicitations au président iranien Hassan Rouhani.

Le président des Emirats, cheikh Khalifa Bin Zayed al-Nahyan, a souhaité que l'accord contribue à la sécurité et à la stabilité régionales, a rapporté l'agence de presse nationale émirienne WAM.

Saluant dans un communiqué toutes les parties pour leur persévérance, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a indiqué que "cet accord représente une percée historique et renforcera la sécurité internationale une fois pleinement mis en oeuvre".

La Norvège a salué mardi la conclusion de l'accord historique après une décennie de négociations laborieuses.

"Je salue l'accord conclu aujourd'hui sur le programme nucléaire iranien. Cet accord historique bénéficiera à la communauté internationale, au Moyen-Orient et à l'Iran. Il ouvrira également la voie aux renforcement des relations politiques et économiques avec l'Iran", a déclaré le ministre des Affaires étrangères norvégien Borge Brende dans un communiqué.

Le ministre a appelé à appliquer réellement cet accord, qui est un objet crucial de préoccupation des pays occidentaux cherchant à mettre fin à ce qu'ils estiment être des tentatives de la part de Téhéran de développer des armes nucléaires à la suite de la conclusion de l'accord.

"Il est important que l'accord d'aujourd'hui soit mis en oeuvre aussi efficacement que possible", a souligné M. Brende. "C'est la responsabilité de l'Iran. Vérifier le respect de l'accord est vital, en particulier en ce qui concerne les possibles dimensions militaires", a-t-il ajouté.

Saluant la conclusion de cet accord "historique" attendu depuis longtemps, le président français François Hollande a déclaré mardi qu'il était maintenant temps d'agir et de mettre un oeuvre un accord sur le nucléaire "sérieux et vérifiable".

"C'est le bon accord que nous cherchions", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a ajouté que l'accord prévoyait un régime de surveillance internationale pour veiller à ce que Téhéran n'obtienne pas l'arme nucléaire.

L'accord global sur le nucléaire iranien a été conclu au terme de deux jours d'efforts diplomatiques à Vienne et de 20 mois cumulés de négociations pour mettre fin à la crise sur le programme nucléaire iranien qui subsistait depuis 12 ans.

L'accord sera présenté au Conseil de sécurité de l'ONU dans les prochains jours. Le texte de l'accord définit des aspects clés de la question du nucléaire iranien, dont la levée des sanctions et la restriction de la capacité nucléaire de l'Iran.

"Je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des obstacles à l'adoption d'une résolution à ce sujet au Conseil de sécurité de l'ONU", a indiqué Andrei Baklitsky, expert au Centre russe d'études politiques.

L'expert a toutefois exprimé sa crainte d'un éventuel report de la mise en oeuvre de l'accord par Washington, le Congrès américain disposant de 60 jours pour ratifier l'accord, contre 30 si l'accord avait été conclu avant le 9 juillet.

Un puissant lobby pro-israélien est actif au Congrès américain et Israël a immédiatement qualifié l'accord de Vienne d'"erreur historique", a souligné M. Baklitsky.